Ah Montmartre ! Qu’il est doux d’y flâner, d’y rêver et de s’y émerveiller. Après un passage obligé par le Sacré-coeur ou le romantique Mur des Je t’aime, que diriez-vous de découvrir des lieux un peu plus secrets et insolites ? Mangez au coeur du plus vieux restaurant de la Butte, faites-vous une toile au coeur d’un cinéma iconique, et découvrez le charme indémodable de ses belles rues pavées…
Le Bon Bock, le plus vieux restaurant de Montmartre
Il est le plus ancien restaurant de Montmartre : Le Bon Bock, ouvert en 1879. Situé à l’angle du boulevard Rochechouart, au pied du Sacré-Coeur, ce resto chargé d’histoire fut autrefois le repaire d’artistes de renom, à l’instar de Picasso, Apollinaire ou Toulouse Lautrec. Boiseries Art Déco, piano, chandeliers, bouteilles d’Absinthe… Au coeur de cet établissement au charme d’autrefois, l’on s’offre un fabuleux voyage dans le temps. Au coeur de cette table Montmartroise, on se plaît à retrouver une cuisine familiale et authentique; en témoignent la gratinée à l’oignon de Mamie, les escargots de Bourgogne, l’entrecôte de Salers, le Parmentier de canard aux deux purées, la brioche rôtie ou encore la crème brûlée.
Le rocher de la sorcière et ses multiples légendes
Derrière la rue Lepic, au coeur d’une charmante petite allée privée trône un imposant et mystérieux rocher… Mais qu’a t-il de si particulier ? Selon la légende, celui que l’on nomme aujourd’hui « Le rocher de la sorcière » fut autrefois une fontaine, communément appelée « La sourcière ». À cette époque, alors qu’une vielle dame habitait l’Hôtel Particulier, il se raconte que celle-ci effrayait les gamins de Montmartre qui se risquaient dans l’impasse. C’est ainsi, d’une raillerie, d’un jeu de mot que « la sourcière » serait devenue « le rocher de la sorcière ». Ne cessant de fasciner, ce mystérieux rocher a donné lieu à bon nombre de contes, légendes et théories plus ou moins saugrenues. Si certains semblaient convaincus que le rocher de la sorcière était en réalité une météorite, d’autres superstitieux ont longtemps cru en ses pouvoirs maléfiques, au point d’en être effrayés. Pour d’autres encore, la légende voudrait que cette pierre mystérieuse protège les amours de ceux qui poseraient leur main sur elle…
Le Montmartre d’Amélie Poulain
En grands fans du Fabuleux destin d’Amélie Poulain, nous vous avons dressé une liste de 15 lieux incontournables du film aux 13 Césars et 5 Oscars. Pour regarder la beauté Montmartroise dans les yeux d’Amélie, quelques adresses s’imposent. Après avoir fait un crochet par le studio 28 qui a accueilli une scène du film de Jean-Pierre Jeunet, rendez-vous à l’épicerie Collignon, au 24 de la rue des Trois-Frères. Photos et affiches du film, coupures de journaux et même nain de jardin… La devanture de l’épicerie arbore fièrement ses souvenirs de tournage. Métro Abesses, bien que la scène où Amélie rencontre le vieil homme aveugle ait en réalité été tournée sur le quai désaffecté de Porte des Lilas, vous aurez tout même le doux sentiment de marcher sur les pas d’Amélie. Au square Willette, vous ne vous lasserez pas du romantique carrousel avec vue imprenable sur le Sacré-Coeur. Pour finir, est-vraiment nécessaire de vous conseiller un passage au Café des 2 Moulins au 15 rue Lepic, pour revivre les histoires d’amour de Joseph et Georgette et de Nino Quincampoix et Amélie… Et pssst : au 53 rue des Trois-Frères, juste en face de l’épicerie Collignon (Collignon, face de fion, tête à gnons) une cabine photo vintage vous glissera une fois encore dans la peau d’Amélie !
Le studio 28 cinéma mythique Montmartre
C’est un beau jour de février 1928 que nait le Studio 28, en plein coeur de Montmartre. Incarnant la première salle d’avant garde de la Butte, le Studio 28 se consacre ainsi pleinement à la recherche et à la découverte d’oeuvres d’art cinématographiques. En ce lieu de rencontres se côtoient alors de nombreux artistes, peintres, poètes ou cinéastes tels que Jean Cocteau, Luis Buñuel, Abel Gance ou Jean Marais. Si en 1969, le Studio 28 devient le tout premier cinéma français à instaurer le système de carte de fidélité, le tournage du Fabuleux destin d’Amélie Poulain marque l’année 2000 en ce lieu mythique dédié au septième art. « Parfois, le vendredi soir, Amélie va au cinéma » Aujourd’hui, on choisit cette salle de quartier pour sa technique, son accueil, sa décoration, ses expositions, sa convivialité, son atmosphère, son jardin… Un haut lieu du septième art à Montmartre !
La Villa Léandre et son charme pittoresque
Plus vraiment secrète mais dépaysante à souhait, la Villa Léandre est un passage obligatoire pour découvrir Montmartre autrement. Ici, vous voilà littéralement propulsés dans une atmosphère de village, empreinte de poésie et de quiétude. Avant d’acquérir son charme à nul autre pareil, la Villa Léandre était l’un des quartiers les plus pauvres de Montmartre. C’est en 1926 qu’elle voit finalement le jour, sous le nom de « Villa Junot ». Avec son charme bucolique et ses petites maisons aux dominantes de briques rouge, d’ardoise et de tuiles, cette impasse devient très prisée des artistes de la Butte. D’ailleurs, elle est rebaptisée Villa Léandre en 1936, en guise d’hommage à Charles Léandre, illustrateur, portraitiste et humoriste.
Le mur de feuilles de Montmartre
Il est LE spot par excellence de l’automne : le mur de feuilles de Montmartre. Au détour d’une jolie rue pavée Montmartroise, un mur… Mais pas n’importe lequel ! Quand vient l’automne à Paris, que l’air se rafraichît et que les feuilles se parent d’or, de carmin et d’orangé, ce tapis de feuilles cuivrées devient la plus belle des toiles de fond, ravissant les Instagrammeurs. En d’autres saisons, ce mur recouvert de lierre niché dans la rue Saint-Vincent est bien-sûr tout aussi pourvu de charme.
Le passe-muraille de Montmartre
Le Passe-muraille est l’une des statues les plus atypiques du tout Paris. Lors de vos prochaines flâneries le long des rues pavées de Montmartre, attardez-vous davantage devant cette sculpture dont nous vous racontons aujourd’hui l’histoire… On vous raconte tout ici…