Avec ses 9,6 millions de visiteurs en 2019, le Louvre est le musée le plus visité du monde. Plus de 70% des visiteurs sont étrangers, symbole du rayonnement international de cette institution de la culture qui abrite des œuvres parmi les plus célèbres comme La Joconde ou la Vénus de Milo. Si l’on sait probablement tous que le Louvre était l’ancienne résidence royale, que le musée possède l’une des plus grandes collections du monde, et que c’est notre fierté locale, connaissiez-vous les anecdotes suivantes ?
Des parcours spéciaux pour les fans de musique et de cinéma
Grâce à sa renommée, le Louvre n’a bien évidemment pas échappé à de nombreuses représentations dans la pop culture. Si l’on vous dit Louvre, vous pensez à… Da Vinci Code, le roman de Dan Brown ou le film de Ron Howard. Ou peut-être au clip de la chanson Apeshit de Beyoncé et Jay-Z, qui ont loué et privatisé le Louvre pour filmer ? Depuis la sortie de ce clip qui a fait le tour du monde en 2018, le Louvre propose une visite d’1h30, composée de 17 œuvres emblématiques du musée. De même pour le Da Vinci Code : une visite qui démarre au Hall Napoléon et se termine sous la pyramide inversée du Carrousel du Louvre vous balade à travers les tableaux et lieux qui ont fait la légende du livre et du film.
Il existe un véritable labyrinthe sous le musée
Pour assurer la logistique de fonctionnement du musée, tout un dédale de couloirs et de salles se trouvent sous le Louvre. Surnommée la VDI, la Voie de Desserte Intérieure, ce sous-sol se trouve 2 étages sous le musée, et permet de se déplacer d’aile en aile plus rapidement pour les employés, mais aussi et surtout de transporter les œuvres en toute sécurité. Cette partie secrète du musée est bien entendu fermée au public.
La collection du Louvre est bien plus immense qu’on ne le voit
En parlant des dessous du Louvre, et si l’on se penchait sur la collection du musée ? La partie visitable est composée d’un peu plus de 35 000 œuvres exposées. Mais dans les dédales des sous-sols, plus de 260 000 œuvres sont stockées, et font partie de l’impressionnante collection du musée. Collection que le Louvre continue d’étendre, afin d’asseoir sa place de musée réputé et d’institution culturelle.
Des œuvres restituées à leur pays d’origine
Sous Napoléon 1er, plus de 5000 œuvres ont tout simplement été pillées lors des campagnes de guerre de la France lors de sa conquête de ses voisins européens et nord-africains. L’Italie et l’Égypte étaient particulièrement représentées dans ces nouvelles œuvres, qui ont heureusement été rendues à leurs pays d’origine. De cette période, seul un tableau reste : Les Noces de Cana de Paul Véronèse, qui représente la Cène. C’est d’ailleurs le plus grand tableau du Louvre, avec ces 6,77 m de hauteur sur 9,94 m de longueur.
Un patrimoine protégé des Nazis par… un Allemand
Sous l’Occupation, comme ils l’avaient fait avec les œuvres des musées en Pologne ou dans les autres pays envahis, les Nazis comptaient bien voler les chefs-d’œuvre de la collection du Louvre. Heureusement, Jacques Jaudart, un haut-commissaire de l’administration des Beaux-Arts français, avait déjà emporté et caché une grande partie des œuvres les plus importantes du Louvre avant l’arrivée des Nazis. Comme leur de la Première Guerre Mondiale où les éléments du musée avaient été déplacés à Toulouse pour protéger le contenu du Louvre des dégâts, des procédures avaient été mises en place dès 1939. Cette fois, ce sont plusieurs châteaux dans le Lot qui ont accueilli les œuvres protégées.
Mais cette supercherie n’aurait fonctionné sans l’aide de Franz von Wolff-Metternich. Il était chargé des renseignements sur la culture et la préservation des œuvres ennemies au service de l’Allemagne, mais a décidé de fermer les yeux sur la localisation des pièces déplacées du Louvre une fois celle-ci découverte. Il aidera même Jacques Jaudart. En 1952, Charles de Gaulle lui donnera même la Légion d’Honneur. Une histoire à lire dans notre article dédié ici !
Les légendes urbaines du Louvre
Plusieurs légendes et mystères accompagnent l’histoire du musée. Tout d’abord, la plus célèbre d’entre elles : la pyramide du Louvre serait une porte vers les enfers, car elle comporte 666 losanges vitrés. En réalité, la pyramide principale compte 673 losanges, et ne mène pas vers l’Enfer, mais plutôt vers des peintures qui le représentent.
Une autre légende urbaine est celle de Médor, le chien fidèle et mascotte non-officielle du musée. En 1830, lors de la Révolution de Juillet, les Parisiens ont tenté de prendre le Palais du Louvre, symbole royal. L’opération s’est soldée par des dizaines de morts, enterrés près du palais. Un chien venait alors se recueillir tous les jours, sûrement attristé du décès de son maître lors de la révolution. Ce bon toutou a survécu dans les mémoires comme mascotte du Louvre. Et comment ne pas parler de Belphégor, l’esprit d’un dieu barbare qui aurait pris possession d’une des momies du Louvre et prendrait un malin plaisir à hanter les galeries la nuit. Une petite visite nocturne, ça vous tente ?
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