S’il a de quoi ? Affirmatif ! Et quoi d’autre ? No comment ! L’an dernier, 30 ans après la mort de Serge Gainsbourg, Paris rendait hommage à l’Homme à la tête de chou en musique, au gré de balades ou à coup d’expositions. On se souvient notamment de l’expo gratuite « Gainsbourg et caetera » dévoilée aux Puces de Saint-Ouen.
Alors que les fans du dandy attendent l’ouverture de La Maison Gainsbourg et du piano-bar « Le Gainsbarre » comme le messie, une nouvelle exposition qui devrait ravir ceux-ci. En ce moment et jusqu’au 15 novembre, Yoxeone Art Gallery dévoile l’exposition gratuite « Gainsb’art l’homme à la tête de l’art».
Lucien Ginsburg, tout un art…
Car oui, en plus d’être un prodigue de la musique, Lucien Gisnburg avait aussi un don pour la peinture. S’il vouait un culte aux maîtres de la peinture, il considérait celle-ci comme un art majeur. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la chanson était pour lui un art mineur. Alors qu’il se rêvait peintre, Serge Gainsbourg abandonna finalement sa passion. Faute de confiance en lui et en son talent, l’interprète de « Je t’aime moi non plus » brûla la quasi totalité de ses toiles en 1958.
Gainsb’art, l’homme à la tête de l’art
Pourtant, pour Roberto Battistini, l’art de la mise en scène et l’oeuvre musicale de Serge Gainsbourg sont indissociables. En témoigne par exemple la couverture de l’album « Love on the Beat » où le dandy posait, alors transformé en femme.
Le projet « Gainsb’art » prend ainsi naissance avec les portraits de Gainsbourg réalisés par Roberto Battistini à l’automne 1985. Gainsbourg en Dalí paré de moustaches, Gainsbourg Frenchy coiffé d’un béret, baguette de pain en main, Gainsbourg sans filtre, cigarette à la main disparaissant derrière un nuage de fumée…
Au 11 rue de la Sourdière à Paris, 24 artistes contemporains rendent hommage à l’article culte de la chanson française via leurs oeuvres. Sculpteurs, plasticiens, street artistes… Ici, tous ont détourné ces célèbres photographies et y ont donné leur interprétation.
31 ans après sa mort, Gainsbourg ne cesse de fasciner, toutes générations confondues. La singularité de son oeuvre, la dualité de son personnage sont aujourd’hui encore source d’inspiration…