Après avoir passé au crible les lignes du métro parisien pour déterminer lesquelles étaient les plus et moins ponctuelles, le Parisien s’est récemment attelé à déterminer lesquelles étaient les plus bruyantes du réseau de transports. Armés de leurs sonomètres, les journalistes ont ainsi passé au crible les 14 lignes du métro ainsi que celles des RER A, B et C. Voici le résultat !
Quelles lignes sont les plus sujettes au bruit à Paris ?
Treize journalistes du Parisien ont récemment entrepris une étude inédite, armés de sonomètres, pour mesurer le niveau de décibels à bord des 14 lignes de métro ainsi que des RER A, B et C. Les résultats révèlent une ambiance sonore assez élevée, variant selon les tracés.
En moyenne, les mesures oscillent entre 65 et 74 décibels, équivalant au bruit émis par un aspirateur. Surprenamment, le RER A se distingue comme le plus calme, enregistrant seulement 65,36 dB, tandis que la ligne 1 se révèle la plus bruyante, atteignant 74,2 dB. Cependant, ces moyennes dissimulent des pics sonores alarmants. Entre Porte-Dorée et Michel-Bizot sur la ligne 8, un crissement de train provoque un pic à 98 dB, similaire au bruit d’une tondeuse. La ligne 13, autour de Saint-Lazare, enregistre le pic le plus élevé avec 102 dB, comparable au bruit d’une tronçonneuse.
Des experts soulignent que des risques pour l’audition peuvent survenir dès 80 dB, seuil auquel les employeurs sont tenus d’informer sur les risques auditifs et de fournir des protections. Au-delà de 105 dB, des dommages immédiats tels que des acouphènes ou la surdité sont possibles. Outre les effets sur l’audition, le bruit impacte la santé générale, générant du stress et aggravant les maladies cardiovasculaires. La RATP affirme travailler à la réduction des nuisances sonores, avec des équipes dédiées et des mesures d’insonorisation.
Le bruit du métro s’ajoute au brouhaha des villes, modifiant les comportements et augmentant l’agressivité. Selon Bruitparif, les transports en Île-de-France sont la principale source de bruit, avec une perte moyenne de neuf mois de vie en bonne santé par individu, atteignant trois ans pour les plus exposés. Reste à savoir si la RATP trouvera une solution rapidement.
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