Si l’on pêche sûrement plus souvent des Vélib que des poissons dans la Seine, il arrive que des pêcheurs arrivent à sortir une belle prise du fleuve qui traverse la capitale. Et parfois, certaines prises auraient dû rester dans l’eau…
L’un des projets environnementaux les plus importants de Paris est de tenter de rendre la Seine ouverte à la baignade avant les JO de 2024 dans la capitale. Mais avant de nous convaincre de mettre un doigt de pied dans la Seine, il va falloir débarrasser le fleuve de ses habitants insolites… Après le crocodile retrouvé dans les égouts parisiens, revenons sur l’histoire des piranhas et du python retrouvés dans les eaux sombres de la Seine. Tout commence à l’été 2021. En juillet, la brigade fluviale parisienne est appelée pour récupérer un python de 3 mètres pour 40 kilos flottant sur l’eau. Malheureusement (ou heureusement selon la perspective), ce dernier était mort. Mais la vraie surprise interviendra le premier jour du mois suivant. En août, sur les quais de Paris dans le 10ème arrondissement, un pêcheur travaillant pour une boutique d’appâts sort de l’eau une espèce assez inattendue sur notre territoire : un piranha ! D’une vingtaine de centimètres seulement mais armé de toutes ses dents, le piranha d’Amazonie était mal en point, et a été rejeté à l’eau où il n’a sûrement pas fait long feu. En effet, cette espèce vit dans des eaux douces chaudes et propres, ce qui est loin d’être le cas de la Seine.
L’été suivant, le 30 août 2013, c’est une différente espèce originaire d’Amazonie qui est pêchée dans la Seine : le pacu. Si ce nom ne vous dit rien, peut-être que son surnom vous sera plus familier… En effet, ce poisson pouvant atteindre 25 kilos a l’étonnant titre de « mangeur de testicules » ! La cause ? Ses dents étrangement humaines (voir ci-dessus), sa tendance à mordre les pêcheurs à cause de sa grosse gueule, et surtout un documentaire paru en 2011 qui affirmait que des papous mordus par le poisson au niveau des parties génitales étaient morts. Sympa, le pacu. On fera bien attention à mettre une coque sous notre maillot en se baignant en 2024…