Comptant parmi nos curiosités parisiennes préférées, les passages couverts constituent toujours une super idée de balade dans la ville, et ce, peu importe la saison. Aujourd’hui, nous partons à la découverte du Passage du Bourg-l’Abbé, l’une de ces galeries qui, sans être l’une des plus connues, est certainement l’une des plus charmantes !
Balade enchantée dans le passage du Bourg-l’Abbé
Quand le passage est construit en 1828, à l’époque où les flâneries font partie d’une mode de vie à part entière à Paris, il apparaît comme l’un des petits raccourcis les plus empruntés du nord-est du 2e arrondissement, à l’instar du passage de l’Ancre ou du passage du Grand Cerf, se trouvant juste à proximité. Inspiré du passage Saucède, qui lui ne survivra pas à l’épreuve du temps, le passage du Bourg-l’Abbé est l’œuvre de l‘architecte Auguste Lusson, qui le percera sur une dépendance de l’abbaye de Saint-Martin-des-Champs.
Les grands travaux de Paris entraîneront l’apparition du boulevard Sébastopol et de la rue de Turbigo, ce qui amènera par la suite le passage à être raccourci, un mal pour un bien puisque Aimé Millet sculptera la nouvelle entrée de la voie, celle que l’on connaît aujourd’hui, ornée de cariatides symbolisant le commerce et l’industrie et d’une ruche, illustrant l’activité bourdonnante des environs.
Après un malheureux incendie et des travaux de rénovation, on peut aujourd’hui arpenter un passage qui a gardé tout son charme d’antan à l’image des jolies façades colorées et vitrines boisées des échoppes. Dès notre entrée dans la voie couverte, on peut tout de suite saisir l’atmosphère si particulière des lieux, et s’imaginer le bourdonnement qui s’y orchestrait à l’époque. Fort de sa superbe verrière lumineuse, le passage du Bourg-l’Abbé semble être incontournable en vue d’une promenade ensoleillée dans les environs.
En somme, une balade dans le 2e arrondissement ne serait pas la même sans une halte dans ce petit bout de Paris !
Passage du Bourg-l’Abbé, 75002