Elle surplombe la baie de New-York depuis presque 150 ans maintenant, la statue de la Liberté est aujourd’hui un symbole américain emblématique. Mais avant d’arriver de l’autre côté de l’Atlantique, elle a été l’objet d’une construction technique et d’une logistique impressionnante. Pendant le chantier, le sculpteur en charge du projet a pris le soin de documenter tous les travaux ; on peut ainsi admirer aujourd’hui tous ces clichés saisissants nous donnant une perspective toute autre du monument.
Quand la statue de la Liberté perçait le ciel parisien
En 1865, l’idée d’un présent en gage de l’amitié franco-américaine germe au cours d’un dîner organisé par le juriste français Édouard de Laboulaye. D’autre part, un certain Frédéric Auguste Bartholdi, sculpteur de renom, revient à Paris fasciné par des voyages en Égypte et à New-York. De cette rencontre naquit le projet de construction d’une statue monumentale destinée à être offerte aux Américains. Ainsi commencèrent les travaux de construction de la statue de la Liberté en 1875, alors que son financement, notamment promu par la presse, n’était même pas encore achevé dans sa totalité.
Pour cette tâche pharaonique, Bartholdi s’entoure de noms de prestige : pour l’ingénierie et l’architecture, un certain Eugène Viollet-le-Duc est appelé pour mener à bien les travaux. À sa mort, ce n’est autre que Gustave Eiffel qui prend le relais pour donner naissance à ce projet d’ampleur.
Ainsi, les travaux battent leur plein en 1878, et ce sont les ateliers Gaget, Gauthier et Compagnie, dans l’actuel 17e arrondissement, qui sont choisis pour abriter la construction. Une fois les mains et le flambeau construits, on s’attaquera à la tête. Une fois finis, cette partie et le buste sont même exposés au Champ-de-Mars durant l’Exposition Universelle de 1878.
Puis, c’est l’immense armature de fer qui est imaginée et réalisée. Le squelette de la statue commence à prendre forme. Dans un vacarme ahurissant durant plusieurs mois, on y assemble peu à peu de nombreuses plaques de cuivre, ce matériau ayant été privilégié au bronze par sa légèreté.
À la fin de l’année 1881, la statue de la Liberté est achevée et sa silhouette point le ciel parisien dans le quartier de la Plaine-Monceau. La Tour Eiffel n’existant pas encore, elle devient alors le plus haut monument de Paris et l’une des attractions favorites des Parisiens.
Un plaisir pour les yeux qui ne durera pas très longtemps, puisqu’elle sera démontée avant d’être envoyée à New-York en 1886, avant de devenir l’emblème que l’on connaît aujourd’hui.
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