À l’instar de l’araignée qui tisse sa toile, l’artiste japonaise Chiharu Shiota s’empare du Musée Guimet à Paris. Ainsi drapé de rouge, le musée national des arts asiatiques de Paris prend une toute autre dimension. Vous laisserez-vous prendre dans la toile de cette exposition fascinante ?
À Paris, le Musée Guimet est le plus court chemin vers l’Asie. En ce moment même, on y découvre la fascinante exposition « L’Arc et le Sabre », dédiée aux Samouraïs. Mais elle n’est pas la seule exposition à investir le musée national des arts asiatiques de Paris. Depuis ce mercredi 16 mars, les oeuvres ambiguës de Chiharu Shiota sont venues s’y insinuer…
À l’occasion de sa 14ème Carte blanche à l’art contemporain, le Musée Guimet invite l’artiste japonaise mondialement connue Chiharu Shiota. Pour donner forme à ses oeuvres, celle qui a représenté le Japon en 2015 à la Biennale de Venise utilise le fil en guise de matière. À partir du fil rouge qui prédomine dans ses oeuvres paradoxales, Chiharu Shiota invite les spectateurs à réfléchir sur les liens qui nous unissent, les écrans qui nous séparent et ce qui défait les sociétés humaines.
Au Musée Guimet, pour sa toute première exposition solo dans un musée français, Chiharu Shiota aborde l’anxiété à l’ère du Covid. Avec ses installations spectaculaires de fils tendus, l’artiste tisse un réseau protecteur complexe, autour d’un quotidien devenu minuscule. Au musée national des arts asiatiques, les objets du quotidien exposés sont tous pris au piège dans une toile. Via cette exposition, l’artiste confronte les notions d’oppression et d’étouffement à l’étrange sensation de sécurité. Une dualité à laquelle nous avons tous été confrontés en temps de confinement…