En mai dernier, le monde de l’art urbain disait adieu à Miss. Tic. Disparue à l’âge de 66 ans, la poétesse féministe laisse pourtant derrière elle des empreintes indélébiles. Ses déesses urbaines, disséminées sur les murs de la capitale semblent immortelles.
À coup de pochoirs et de bombes aérosols, Radhia Novat alias Miss. Tic insinuait ses silhouettes féminines aux courbes voluptueuses dans le tout Paris. Des maîtresses-femmes, des femmes fatales, libres et audacieuses. Vêtues de petites robes noires aux décolletés vertigineux , de portes-jarretelles ou dans leur plus simple appareil… Sur les murs de Paris, les héroïnes modernes de Miss. Tic prenaient le pouvoir et avaient TOUTES leur mot à dire !
Après la disparition de l’artiste urbaine en mai dernier, voici qu’une place de la capitale pourrait bientôt prendre son nom. Tel est le désir de Florence Berthout, maire du 5e arrondissement de Paris. Au regard « de la part tenue par l’art urbain dans la vie culturelle et artistique parisienne, et du Ve arrondissement en particulier », et considérant « la reconnaissance dont a bénéficié l’œuvre de Miss. Tic, bien au-delà de son premier espace d’expression qu’était la rue », et considérant « qu’elle a toujours mis son œuvre au service de la défense de la justice sociale » , les élus ont voté à l’unanimité la proposition de dénommer la place piétonne située entre les numéros 13 et 19 de la rue Buffon, « place Miss. Tic »
Alors que cette proposition sera soumise prochainement au Conseil de Paris, cette place « Miss. Tic » serait un bel hommage rendu à la regrettée bombe textuelle Radhia Novat. Elle qui a laissé une empreinte impérissable dans les rues de Paris et qui vécut justement rue de Buffon…