Déjà en difficultés financières, la RATP se passerait bien de cette nouvelle actualité : d’après les données du Ministère de l’Intérieur, le réseau parisien arrive en tête du classement des transports en commun les plus dangereux de France. Sur la seule année de 2020, près de 55 000 personnes ont été victime de violences ou de vols dans les transports publics parisiens, représentant le chiffre fou de 25 victimes pour 1000 habitants.
Paris championne de l’insécurité
Incivilités, pickpockets et sentiment d’insécurité générale : les Parisiens doivent composer avec l’un des réseaux de transport les plus anxiogènes de France si l’on en croit les données publiées par le Ministère de l’Intérieur. Mais ce « taux de dangerosité » élevé concerne l’Île-de-France au-delà des limites de la capitale. À titre d’exemple, la Seine-Saint-Denis arrive à la deuxième place de ce classement peu reluisant avec 2 218 personnes agressées (19 victimes pour 1000 habitants). Pour rester dans les chiffres, l’étude du Ministère a aussi révélé que 74% des agresseurs étaient âgés entre 13 et 29 ans.
Non négligeables, ces chiffres connaissent en réalité une baisse en volume dans toutes les villes du classement par rapport à 2019 (-18% en Seine-Saint-Denis et -29% à Paris). Cela est dû aux confinements successifs et de la baisse de fréquentation importante qu’ils ont engendré sur le réseau de transports en commun parisiens. Face à ces chiffres peu flatteurs, la RATP a tenu à rappeler la mise en place d’un important dispositif de sécurité. Dans les stations, rames et couloirs, plus de 51 000 caméras de surveillance sont désormais là pour épauler les 1 000 agents de sécurité qui patrouillent chaque jour.