Bonjour Alexia, pouvez-vous nous parler un peu de vous ?
Je suis journaliste pour BFM Paris Île-de-France depuis plus de 6 ans. J’avais fait des études de droit puis une école de journalisme, le CFJ à Paris. Au cours de mes années à BFM Paris Île-de-France, j’ai commencé comme reporter, à parcourir le terrain francilien, de long en large pour couvrir de nombreux événements ou faits d’actualité.
J’ai pris mes fonctions de présentatrice à la rentrée 2022 et depuis, ma mission consiste à mettre en lumière le travail des reporters et des « deskeurs » (les journalistes qui rédigent les sujets) ainsi qu’à interviewer les responsables politiques ou témoins de l’actualité afin de permettre aux Franciliens de comprendre tout ce qui se passe dans notre région (et il s’y passe beaucoup de choses !).
Comment se déroule une journée “type” au sein de la rédaction BFM Paris Île-de-France ?
Ma journée type commence à midi. Nous menons, à ce moment-là, une conférence de rédaction pour prendre connaissance des sujets que nous avons tournés ou de ceux qui le seront dans la journée. Ce sont tous ces reportages ou chroniques qui composeront notre journal. Puis je dois mettre en forme le conducteur du journal par un travail de tri et de hiérarchisation. La plus grande partie de mon temps est consacrée par la suite à la recherche d’infos, de chiffres et d’infographies pour éclairer tout ce que l’on va raconter.
Enfin, je rédige le journal mais aussi les interviews magazines (à chaque jour de la semaine correspond une rubrique). Par exemple, le vendredi, c’est culture avec TOP SORTIES que je présente avec Paris Secret. Il faut faire des recherches sur les artistes, mais aussi faire appel à ma propre culture, à ce que j’ai pu lire ou voir pour donner mon coup de cœur de la semaine ! Enfin à 18h RDV en plateau pour présenter le journal en direct suivi du magazine.
Comment sélectionnez-vous les informations que vous fournissez pour préparer votre émission sur BFM Paris Île-de-France ?
Cela consiste à passer des coups de fil, à faire des recherches dans des documents officiels bien sourcés ou dans nos archives pour recouper et vérifier chaque information. Tout passe par la vérification qui est le travail le plus important d’une rédaction (y compris des reporters sur le terrain). C’est ce qui nous permet de nous démarquer de ce qui peut être simplement asséné comme une vérité sur les réseaux sociaux (et qui peut en fait se révéler une fake news).
Pourriez-vous partager quelques exemples de moments mémorables que vous avez couvert dans « Bonsoir L’Île-de-France » depuis plus de 6 ans ?
Les moments les plus marquants datent de mes années de reportage… le 15 avril 2019 alors que je tournais un sujet sur les quais de Seine, j’ai été aux premières loges de l’incendie de Notre Dame. J’ai rapidement pu rejoindre l’intérieur du cordon de sécurité et je suis arrivée près de deux heures avant les autres rédactions. On était en fait au commencement d’une séquence journalistique qui occuperait les médias du monde entier pendant des semaines.
Les reportages ce sont aussi des témoignages parfois très difficiles comme ceux de migrants au gré de leurs évacuations. Recueillir des histoires de traversées en radeau sur une mer glacée, de familles déchirées et de conditions de vie abominables est parfois difficile mais tellement important à transmettre. Tout cela a marqué ma carrière de journaliste.
En tant que présentatrice de « Bonsoir L’Île-de-France « , comment interagissez-vous avec votre audience pour recueillir des retours et répondre à leurs questions sur les informations locales et les événements à venir ?
Nous avons un téléphone à la rédaction qui nous permet de recueillir les retours des téléspectateurs ! Les réseaux sociaux aussi nous permettent d’interagir avec les téléspectateurs et téléspectatrices. Nous essayons de répondre un maximum (si les messages restent courtois !)
Comment définiriez-vous votre style de présentation sur BFM Paris Île-de-France ?
L’idée sur BFM Paris Île-de-France est de toujours garder une proximité avec le public donc je transmets des informations toujours vérifiées, avec sérieux mais jamais sans le sourire ! J’essaie aussi d’éviter les interviews trop techniques en restant pratique et surtout en me mettant dans les chaussons de ceux qui nous regardent et doivent tout comprendre du sujet.
Quels conseils donneriez-vous à la nouvelle génération qui souhaite faire votre métier ?
Il faut s’accrocher à l’heure où l’information va de plus en plus vite et où le public ne veut plus forcément payer pour cette information. Il faut surtout rester curieux de tout et essayer de tout remettre en question (y compris sa propre pensée). Mais c’est un métier qui vaut la peine d’être exercé : il se renouvelle perpétuellement, c’est en cela qu’il est passionnant !
Merci à Alexia Elizabeth d’avoir pris le temps de répondre à nos questions.