
Vous avez peut-être remarqué ces traces sans vraiment trop vous en apercevoir. Dans la rue de la Roquette et la rue de la Croix Faubin, d’étranges traces sont visibles sur le sol. Si on pouvait penser à un défaut de la route, il n’en est rien… En réalité, il s’agirait d’empreintes laissées par… la guillotine. On vous raconte !
Une curiosité parisienne insolite : des traces de la guillotine encore visibles dans deux rues de Paris
Elles sont cinq. Cinq empreintes plus ou moins nettes, visibles dans la rue de la Roquette et Rue de la Croix Faubin dans le 11e arrondissement de Paris. À première vue, touristes et passants pourraient croire qu’il s’agirait d’une simple déformation de la route, probablement due à des travaux mal effectués, à un accident ou à l’usage et aux effets du temps.
Mais ces traces n’ont rien d’anodin ! En effet, elles sont le dernier vestige de la guillotine, qui tournait à plein régime de 1851 jusqu’en 1899. La rue de la Roquette constituait alors l’entrée de ce curieux théâtre morbide, où les condamnés s’enchaînaient tout au long de la journée… Ces cinq entailles marquent l’emplacement des cinq dalles qui soutenaient les fondations de la guillotine de Paris.
Elle a été responsable de 69 décapitations publiques rien qu’à cet endroit, pendant près de 40 ans. On pourrait croire à tort que la guillotine, inventée par Joseph Ignace Guillotin, n’a été utilisée que durant la Révolution française. Or, elle aura servi jusqu’au 10 septembre 1977 et a été définitivement remisée… en 1981, juste après l’abolition de la peine de mort.
Désormais, seul un discret panneau ainsi que ces cinq traces vieilles de plus de cent ans témoignent de cette horrible période de l’histoire française. Une machine à tuer, qui permettait autrefois de faire régner une forme de justice avant que la France devienne le pays des Droits de L’Homme.
Et vous, connaissiez-vous cette histoire ?