Avant d’être un haut lieu du commerce, la Samaritaine était une fontaine. De celle-ci on ne retient que le nom qui fut donné au grand magasin lui faisant face. On vous raconte son histoire !
Une des premières fontaines à pompe de Paris
Sa construction remonte au XVIIème siècle. A l’époque, Paris manque d’eau à cause des grandes propriétés qui épuisent les fontaines de la ville. Les ingénieurs décident alors de construire une fontaine à pompe pour prélever les eaux de la Seine. Elle se situe sur le Pont Neuf. Cet ouvrage représente une innovation à l’époque avec son moulin hydraulique qui remonte en moyenne 700 m3 d’eau par jour pour abreuver les habitants. Il distribue aussi les bassins des Tuileries. Le système comprend 3 étages et un campanile qui surmonte le tout. Plus bas, un coffre rétrécit les eaux pour qu’elles soient captées plus facilement et remontent sur le pont. Plusieurs fois rénovée, la fontaine fut détruite en 1813. Elle donnera son nom au magasin en face qui sera construit 60 ans plus tard. Vous vous demandez à quoi elle ressemblait ?
Une décoration en bronze
Comme chaque ouvrage de l’époque, cette construction moderne se pare de décorations. On sculpte des bronzes côté pont. Ils représentent la rencontre entre Jésus et la Samaritaine. Cet ajout donne son nom au lieu. On peut aussi y lire l’inscription « Fons hortorum, puteus aquarum viventium ». Vous en perdez votre latin ? Cela signifie Fontaine des jardins, puits d’eaux vives. Pour terminer on ajoute un carillon avec un Jacquemart (comprenez automate) qui sonne les heures.
Le rendez-vous de la ville
La fontaine devient très vite célèbre. On se retrouve pour discuter et même pour commercer. On compte aussi de nombreux vendeurs ambulants. Les premiers jeux de rue sont aussi organisés sur le pont. C’est un rendez-vous où tout le monde se côtoie. Vous pouvez aussi retrouver certains pamphlets qui se moquent de la statue en bronze d’Henri IV juste à côté.