La capitale compte 38 portes d’accès à la ville, qui la séparent de la petite couronne. Si vous connaissez sûrement la plupart de leurs noms, connaissez-vous leur histoire et leurs secrets ? Partons à leur découverte.
Porte d’Italie est étroitement liée à la libération de Paris
Le 24 août 1944, Paris est libérée. Et c’est par la Porte d’Italie qu’est rentrée la neuvième compagnie de la 2ème division blindée, la Nueve, composée de républicains espagnols. C’est la première colonne de l’Armée de terre française à être entrée dans Paris en soutien aux résistants qui combattaient les Nazis occupants la capitale.
17 des 38 portes routières d’aujourd’hui datent de l’enceinte de Thiers
Si les portes sont aujourd’hui simplement des noms donnés aux points d’accès à Paris via le périphérique, elles représentaient avant les remparts qui protégeaient la capitale de l’extérieur. Plusieurs murs ont entouré Paris, avant de disparaître au fur et à mesure de l’expansion de la ville. Certains vestiges demeurent dans Paris, comme ceux de l’enceinte médiévale de Philippe Auguste, et d’autres vestiges sont plus immatériels. 17 portes actuelles sont nommées en lieu et place de leurs anciens emplacements sur la dernière des enceintes de protection parisiennes, l’enceinte de Thiers au 19ème siècle.
Porte Maillot et la Route de la Révolte
Des siècles avant le périphérique, certains avaient déjà l’idée de traverser Paris sans traverser Paris. Le Roi Louis XV, pas exactement au top de sa côte de popularité auprès des Parisiens, cherche à se rendre de Versailles à St-Denis pour rendre visite à sa fille, Louise de France, sans croiser ses sujets mécontents. De l’actuelle Porte Maillot, à la sortie du bois de Boulogne, autrefois domaine royal, une voie est créée pour contourner la capitale. En passant par la Plaine des Sablons, puis l’actuel Clichy et St-Ouen, cette voie allait tout droit vers St-Denis. Créé au début des années 1700, c’est aujourd’hui une partie du tracé de l’avenue de la Porte Maillot.
3 quartiers parisiens ont pris le nom de leur porte adjacente
Le quartier de la Porte Saint-Denis, de la Porte Saint-Martin et de la Porte Dauphine ont tout simplement pris le nom des portes qui les entourent.
Pendant un temps, les portes s’appelaient « barrières »
À l’époque du mur des Fermiers généraux, conçu juste avant la Révolution, les points d’accès à la capitale ne sont plus nommés « portes », mais « barrières ». On trouvait donc la barrière d’Italie, la barrière de Clichy, la barrière de Vincennes… Les portes retrouvent leur nom à la prochaine enceinte, l’enceinte Thiers.
Il reste 4 vestiges du mur des Fermiers généraux
Seules 4 anciennes portes de ce mur existent aujourd’hui, et sont visibles de tous. La rotonde du parc Monceau, la rotonde de la Villette sur la place Stalingrad, les pavillons de la barrière d’Enfer sur la place Denfert-Rochereau et les colonnes du Trône sur la place de la Nation sont donc les seuls restes des anciennes portes de cette époque.