
En 2014, le célèbre Banksy arborait une nouvelle oeuvre de street art sur un mur de sa ville natale de Bristol, en Angleterre. Pastiche de « La Jeune Fille à la Perle » du peintre hollandais Johannes Vermeer, avec ce nouveau graffiti, le plus anonyme des street artistes détournait la boucle d’oreille en perle originale de la jeune fille de Vermeer par le boitier d’alarme hexagonal alors fixé au mur. Naissait « La Jeune Fille au tympan percé » de Banksy, devenue depuis un incontournable des badauds et « chasseurs de murs » au Royaume-Uni.
Mais depuis hier, une nouvelle affole la toile ! Dans la nuit, l’oeuvre revisitée de « La Jeune Fille à la Perle » de Banksy a été parée d’un masque géant, en pleine épidémie de coronavirus. Indéniablement engagé, ce changement de taille intervient au moment où le gouvernement fait face à des allégations de pénurie de masques et autres équipements de protection individuelle.
Si pour l’heure, cette mise à jour de taille de « La Jeune Fille à la Perle » n’a pas officiellement été revendiquée par Banksy lui-même, nous sommes en droit de sérieusement nous poser la question. Il y a quelques jours à peine, le facétieux street-artiste semblait en effet se sentir bien à l’étroit dans sa salle de bains, loin des murs du monde. Durant le confinement, Banksy se voyait en effet contraint de s’adonner au street art dans son étroit cabinet de toilette, au grand dam de sa compagne. Mettant en scène ses fameux rats saccageant la pièce sur Instagram, Banksy relatait alors en légende de son post avec humour « Ma femme déteste quand je travaille à la maison. »
Mourant d’ennui en confinement, l’adepte invétéré du message politique sous-jacent aurait-il pris la décision de mettre à jour sa Jeune Fille au tympan percé ? Est-ce l’oeuvre d’un autre vandale ? Si pour l’heure, nous ne détenons pas la réponse, rappelons qu’en 2018 à Paris, Banksy avait semé le doute dans l’esprit de ses adeptes des jours durant, avant d’enfin revendiquer la paternité de ses graffitis, disséminés pour la première fois dans les rues de la capitale française en guise de satyre sociale. Affaire à suivre !
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