
E.T, GhostBusters, Alien, Star Wars… Stranger Things est truffée de clins d’œil et de références aux films cultes – appelés “easter eggs” dans le jargon – qui ont marqué les années 70-80 ! Vous n’y avez pas fait attention ? En attendant la sortie de The Stranger Things Experience à Paris, on les a spottés pour vous et on vous dit tout sur ces films à (re)voir pour vous plonger dans l’ambiance. Voici les clés pour adopter un nouveau regard cinéphile sur cette série événement. Attention, spoilers !
Les références à la pop culture dans Stranger Things, un hommage vibrant aux années 80
Si Stranger Things, au premier abord, peut s’apparenter à une simple série pour adolescents, il suffit de voir le premier épisode pour comprendre qu’elle contient une double grille de lecture. En effet, pour séduire un public adulte et le replonger dans les eighties, les réalisateurs n’ont rien laissé au hasard.
Les frères Duffer ont mis un point d’honneur à rendre hommage aux plus grands réalisateurs des années 80 à travers une série d’allusions cinématographiques distillées au fil des 4 saisons de la série. Steven Spielberg, Ridley Scott, James Cameron… Tout le monde y est. On décrypte pour vous les références cinématographiques les plus reconnaissables par films.
Les Dents de la Mer – Steven Spielberg (1975)
Pendant des semaines, sous le hasthag #StrangerThings, l’équipe s’est amusée, sur son compte Twitter, à rendre hommage aux films mythiques des années 80 en dévoilant une série d’affiches inédites réalisée en collaboration avec le graphiste brésilien Butcher Billy. D’Alien à Running Man, en passant par Evil Dead ou Firestarter (dont l’héroïne aux super-pouvoirs a aussi largement inspiré le personnage d’Eleven)…
L’artiste graphiste nous révèle en images tous ces “easter eggs” cachés ici et là dans la série. On peut d’ailleurs apercevoir l’affiche des Dents de la Mer dans la chambre de Will dans la saison 2, et l’uniforme et le véhicule du shériff Hopper ressemblent étrangement à la tenue du personnage incarné par l’acteur américain Roy Scheider. Comme si ce n’était pas assez clair, Hopper reprend la fameuse réplique : “Je suis le chef de la police, je peux tout faire”.
Rencontres du troisième type – Steven Spielberg (1977)
Le titre “Rencontres du Troisième Type” pourrait résumer à lui seul toute l’histoire de Stranger Things. D’ailleurs, l’histoire se passe aussi à Indiana. Plus visuelle encore, la référence d’une image extraite de la saison 2, où Will découvre sur le pas de sa porte le “Flagelleur mental”, parallèlement comparée au plan dans lequel la mère et l’enfant de Rencontres du Troisième Type, voient des extraterrestres. Cette métaphore filée continue dans la saison 3, lorsque les jouets de Dustin s’animent tout seuls.
E.T – Steven Spielberg (1982)

Un groupe d’amis confronté au surnaturel, qui font du BMX et jouent à Donjons et Dragons… Les références au film E.T (1982) et aux films de Spielberg sont très nombreuses. Par exemple, lorsque Eleven enfile une perruque blonde pour passer incognito dans la série 1, tout comme l’extraterrestre.
Ou encore lorsque, dans la saison 2, pour Halloween, elle se déguise avec un drap blanc pour faire le fantôme, rappelant aussi le déguisement d’E.T. Dans la saison 3, Dustin fabrique une radio pour appeler sa copine Suzie, sans doute inspirée de la scène et de la réplique correspondante “E.T téléphone maison”.
Alien – Ridley Scott – James Cameron (1979 – 1986)
Dans l’espace tout comme dans l’Upside Down, “personne ne vous entend crier.” Les références à la saga Alien sont nombreuses. Pas étonnant, puisque les “Duffer Brothers” assument pleinement cette inspiration des sequels de James Cameron d’Aliens, le retour et Terminator 2 pour le scénario de la saison 2.
La découverte des œufs de démogorgons, la forme des monstres, l’ambiance de l’Upside Down… La comparaison est évidente. Cependant, c’est peut-être dans la saison 4 que cette référence saute le plus aux yeux des spectateurs. En effet, dans l’épisode 6, la bande se rend au domicile de Suzie, la petite amie à distance de Dustin, experte en télécoms, pour les aider à localiser Eleven entre les deux mondes.
Pour cela, ils se servent de l’ordinateur Amiga confisqué par le père afin d’accéder aux fichiers du projet NINA via Internet. Parmi le code affiché sur l’écran, on peut lire des références à Weyland-Yutani Corporation, la société qui fabrique des vaisseaux spatiaux pour l’expansion des êtres humains dans l’espace dans le film Alien. Nombreuses sont les interprétations et hypothèses suscitées par cette allusion.
Star Wars – (L’Empire Contre Attaque V) – Irvin Krishner (1980)
Les frères Duffer ne s’en cachent pas : ils ont été entièrement inspirés par la saga. La série est truffée de références qui n’ont pas échappé aux “warsies” à l’œil affûté. Les garçons de Stranger Things jouent avec des jeux Star Wars : Mike est très fier de montrer sa figurine à l’effigie de Yoda à Eleven, elle s’amuse à faire léviter un vaisseau Faucon Millenium, Dustin possède un petit robot R2-D2…
Les répliques des personnages sont aussi teintées de références à Star Wars. Dustin prononce même la réplique de Han Solo “Never tell me the odds”. Dans la saison 3, on assiste à un faux duel de sabres lasers entre Dustin et Steve lorsqu’ils se retrouvent à la rentrée des classes.
Mais le plus probant, c’est peut-être la fin de la saison 4 de Stranger Things : une fin ouverte avec un dernier épisode 9 long de 2h30 qui laisse les spectateurs avec plus de questions que de réponses, et le champ libre à la cinquième et dernière saison de la série. Selon les créateurs de la série, la principale inspiration de Stranger Things lorsqu’il s’agissait d’aborder la “non” conclusion de la série a été la fin ouverte de « Star Wars : Épisode V – L’Empire contre-attaque« .
On retrouve tout le tragique de cette fin avec la perte des docteurs Owens et Brenner, ainsi qu’Eddie Munson, personnage très apprécié des fans. De plus, le coma profond de Max rappelle la mort de Han Solo, figé dans la carbonite.
Il est également facile d’établir un parallèle entre le sort de la ville d’Hawkins, parfait reflet de l’Alliance rebelle brisée à la fin du cinquième volet de la saga Star Wars. Matt Duffer explique : « Nous avons été très inspirés par « L’Empire contre-attaque », pour cette fin où ils regardent par la fenêtre. Nous savions que nous voulions terminer par un plan sur le dos de nos personnages figés dans cette obscurité. Nous voulions transmettre la notion de guerre surnaturelle qui menace Hawkins ».
Ghostbusters – Ivan Reitman (1984)

La série s’ouvre une scène pendant la semaine d’Halloween en 1984 avec la bande d’enfants – Mike, Will, Dustin et Lucas – tous habillés en chasseurs de fantômes tous droits sortis de Ghostbusters, sorti la même année. D’ailleurs – fun fact – Ross et Matt Duffer ont dû appeler Ivan Reitman le réalisateur et le coscénariste Dan Aykroyd afin d’approuver la référence. Enchanté par l’appel, Ivan Reitman s’est montré flatté et a accordé tout son crédit aux frères Duffer.
Carrie – Stephen King (1974)
Les réalisateurs ne sont pas la seule source d’inspiration des frères Duffer, qui avouent avoir été largement inspirés par l’écrivain Stephen King, notamment pour le personnage de Carrie. En effet, le harcèlement subi par Eleven rappelle celui vécu par Carrie, aussi dotée de pouvoirs de télékinésie, et la similitude des plans des versions cinématographiques de celle-ci par Brian de Palma (1976), est sidérante.
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