A dit Anna Gavalda, un sourire aux lèvres, en évoquant Hemingway. Aussi touristiques soient-ils, les bouquinistes sont indéniablement un point fort du paysage parisien.
La tradition des bouquinistes est née au temps d’Henri IV, alors que ces libraires ambulants vendaient livres et pamphlets sur le Pont-Neuf.
Devenus indissociables du paysage parisien depuis, ils sont aujourd’hui 217 avec leurs 900 boîtes vertes, s’étalant sur la rive droite, du pont Marie au quai du Louvre et sur la rive gauche, du quai de la Tournelle au quai Voltaire.
Inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1991, ils partagent chaque jours leurs trésors : 300 000 œuvres littéraires anciennes ou contemporaines, estampes, belles-lettres, manuscrits, revues et cartes de collections…
Un statut particulier
Les bouquinistes ont des droits et des devoirs : ils ne payent ni taxe ni loyer mais doivent respecter un règlement strict concernant leur commerce !
Tout d’abord, les emplacements doivent être ouverts au moins 4 jours par semaine. Ensuite, les boîtes, qui ont adoptées la forme et le volume que nous leur connaissons à partir de 1891, sont obligatoirement peintes en vert wagon. Question d’hamonisation avec le mobilier urbain.
Leur dimension est réglementée depuis 1930 : le couvercle relevé ne doit pas dépasser 2,10m afin de ne pas boucher la vue sur la Seine et les édifices !
Photo de bannière : @pcnollez sur Instagram