Parmi les lieux les plus insolites de la capitale, difficile de ne pas citer la rue du Chat-qui-Pêche, qui détient à la fois un record parisien et une légende tout à fait insolite et saugrenue. Suivez-nous dans le 5e arrondissement à la découverte de ce tout petit bout de Paris !
La légende de la rue du Chat-qui-Pêche
Non loin du Caveau de la Huchette se cache l’un des coins les plus insolites de Paris. Dans cette petite rue aux attributs médiévaux, les baladeurs pourront s’étonner des dimensions de la voie où ils ont mis les pieds. 26 mètres de long, ce qui n’est déjà pas énorme, mais surtout, seulement 1,80 mètre de large, faisant tout bonnement de la rue du Chat-qui-Pêche la rue plus étroite de la capitale !
Nommée successivement rue des Renards, rue des Étuves, puis rue des Bouticles et enfin rue Neuves des Lavandières, la rue du Chat-qui-Pêche tient son nom actuel d’une enseigne éponyme, qui a disparu du paysage depuis. L’échoppe tiendrait elle-même son nom d’une drôle de légende que nous allons vous conter.
Il est raconté qu’il fut un temps où un homme mystérieux du nom de Dom Perlet, alchimiste pour les uns, chanoine pour les autres, passait le plus clair de son temps à roder dans ce coin de la capitale, toujours accompagné d’un chat noir. On dit aussi que ce même félin, énigmatique et habile, avait l’habitude de se poster au bord des quais de Seine pour y attraper un repas. Rien d’anormal jusqu’alors, sauf que plusieurs témoins affirment alors à l’époque que l’animal est le diable en personne ! Avec les vibrations de ses pattes ou même par télékinésie, le chat attirerait tous les poissons par une certaine magie, si l’on en croit les passants !
Derrière cette scène insolite et phénomène presque paranormal, certains y voient une affaire de sorcellerie… Trois étudiants peu scrupuleux, persuadés d’avoir mis la main sur Lucifer en personne, lequel se serait dédoublé en Dom Perlet et en chat, décident tout simplement de jeter l’animal dans la Seine. Après cet acte cruel, plus de traces de Dom Perlet. Les étudiants jubilent alors des mois durant, persuadés d’avoir éradiqué le mal des rues de Paris. Seulement voilà, le mystérieux homme réapparaîtra quelque temps plus tard… en compagnie de son félin !
Si la légende ne dit pas ce qu’il est advenu aux trois compères, l’empreinte du Chat-qui-Pêche est elle bel et bien ancrée dans le patrimoine parisien !