Minces, rondes, grandes, petites, une centaine de mannequins atypique a défilé dans les rues de Paris ce dimanche pour dénoncer les dictats de la minceur. Le troisième défilé du genre depuis 2018…
« Tout le monde a besoin de ce mouvement »
Dimanche, devant la fontaine Stravinski, des femmes parées de robes noires défilent. Des vêtements sombres et identiques pour symboliser l’uniformité qu’impose de nos jours l’industrie de la mode. Celle d’être grande, élancée, svelte, musclée ou dépourvue de cellulite pour bien porter un vêtement, pour « être belle » aux yeux de la société. Puis tout à coup, le voile tombe : ces mêmes femmes de toutes couleurs de peau et toutes morphologies font glisser leurs robes le long de leur corps jusqu’à laisser entrevoir leur corps dévêtu, pour finalement arborer fièrement une lingerie sexy… Pour clôturer ce défilé engagé, des hommes se sont à leur tour prêtés au jeu pour dénoncer les dictats qui pèsent également sur leurs épaules. Exit les mannequins stéréotypés à l’allure hautaine et à la moue boudeuse, exhibant leurs tablettes de chocolat, ce sont des « monsieur tout le monde » qui ont clos ce show en beauté.
Des mannequins atypiques, d’1m45 à 1m85
Rondes, mannequins atypiques, à la fin de ce défilé, elles ont toute reçu une ovation, applaudies par femmes, hommes, touristes, badauds… Selon Georgia Stein, mannequin « grande taille » franco-allemande et initiatrice de ce défilé « tout le monde a besoin de ce mouvement ». Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les dictats de la minceur font souffrir beaucoup de femmes. Lors de ce défilé, la diversité était donc tout naturellement au rendez-vous, réunissant des femmes d’1m45 à 1m85, de 18 à 65 ans. Inspirée par les militantes américaines du « body positive » Georgia Stein, passée d’une taille 36 à une taille 44, se bat aujourd’hui pour celles que les dictats de la minceur rendent malheureuses car elles ne » se sentent pas normales »