Vie virtuelle, culture du like, égocentrisme, voyeurisme… Si pour certains d’entre nous, les réseaux sociaux représentent la promesse d’une vie qualitative et améliorée, d’autres se questionnent quand à leur dangerosité. Et si les réseaux sociaux nous faisaient passer à côté de notre propre vie ? À Paris, l’exposition « Nos vies numériques » fait se rencontrer deux générations d’artistes pour tenter d’apporter des éléments de réponse à travers des images coup de poing…
Réseaux sociaux : passons-nous à côté de notre propre vie ?
De nos jours, que ce soit pour le travail ou pour le plaisir, nous passons de plus en plus de temps sur nos smartphones. En cause ? La multitude d’applications – utiles ou non – qui sont mises à notre disposition et sont pour la plupart gratuites. Selon une étude du cabinet américain App Annie, les français dédiraient en moyenne 2h par jour à leur smartphone. Mais cela est bien moins que les plus jeunes qui y consacreraient 4h journalières. Si ces temps d’écran ont irrémédiablement augmenté de 27% en 2019, plus de la moitié de ce temps serait consacré à l’usage des réseaux sociaux. Car oui, au quotidien, l’offre est aussi alléchante que variée : Jeux vidéos, streaming, vidéos à la demande, objets connectés, réseaux sociaux gratuits… Chaque jour, les pratiques numériques sont de plus en plus nombreuses et accessibles.
« Nos vies numériques » Du 9 au 20 septembre 2020 aux Ateliers d’Artistes de Belleville
Ainsi scotchés à nos écrans, passerions-nous de ce fait à côté de notre propre vie ? Lavage de cerveau, perception erronée de la réalité, vie fantasmée, culture du like, voyeurisme, frustration… Sommes-nous en quelque sorte ainsi devenus les esclaves des réseaux sociaux ? Nos écrans seraient-ils en passe de nous déshumaniser ? C’est à ces questions existentielles que tend de répondre la nouvelle exposition parisienne « Nos vies numériques » donnée à voir du 9 au 20 septembre 2020 aux Ateliers d’Artistes de Belleville.
2 générations et 2 regards sur la transformation digitale
Ici, l’artiste virtuose de la désillusion Marcos Carrasquer incarnera « l’ancienne génération », celle qui a littéralement vécu la transformation digitale de notre société. Pour apporter d’autres éléments de réponse, la génération des « digital natives« sera représentée par les artistes Adrien Belgrand, Thomas Lévy-Lasne, Clément Reinaud et Catherine Szleper. À travers leur art et leurs différents points de vue, l’occasion vous sera donnée de réfléchir à certains fléaux de notre société actuelle. Bien plus qu’un simple regard sur une génération, l’exposition « Nos vies numérique » explorera un véritable phénomène générationnel, prédominé par certaines injonctions superficielles collectives, une intimité tourmentée ou une vie par écrans interposés…
La transformation digitale est-elle un fléau ? À vous d’y répondre grâce à la mise en lumière de l’exposition « Nos vies numériques » – Du 9 au 20 septembre 2020 – 1 rue Francis Picabia, 75 020 Paris – Entrée libre