C’est une polémique qui fait rage alors que le diocèse de Paris a annoncé vouloir potentiellement installer de nouveaux vitraux au sein de la Cathédrale Notre Dame. Une modernisation qui inquiète et interroge sur la protection du patrimoine de Notre Dame de Paris…
Après de longs et houleux pourparlers autour de le reconstruction de la flèche de Notre Dame de Paris, une nouvelle éventualité donne matière à débat. Selon de nombreuses sources telles que Le Parisien, Le Figaro ou Connaissances des Arts, la commande de vitraux contemporains et de mobilier design serait en effet à l’étude, dans le cadre d’un projet de réaménagement intérieur de la Cathédrale.
Affectataire de la Cathédrale, MgrMichel Aupetit aurait ainsi chargé un comité de réfléchir à un nouvel aménagement de Notre Dame de Paris, dans le dessein de pouvoir accueillir à nouveau ses quelques millions de visiteurs annuels. Membres de ce comité, Henri Loyrette (ancien président du musée du Louvre), Jean-Marie Duthilleul, (architecte spécialiste des constructions/reconstructions de gares) et le Père Drouin, (chargé de l’aménagement liturgique) proposeraient ainsi la création de vitraux contemporains pour les chapelles latérales de la nef. D’un point de vue patrimonial, le projet de réaménagement serait cependant contrariant. Pour certains, un tel réaménagement constituerait un blasphème pour tous ceux qui rappellent l’église à l’obligation de la loi : celle de 1913 sur la protection du patrimoine et la charte de Venise de 1964. Pour ces derniers, le débat n’a pas lieu d’être : la cathédrale doit être restaurée dans son état « Viollet-le-Duc » de 1864.
Pour autant, remplacer les vitraux de Notre Dame ne serait pas une première : en 1966, les vitraux de 12 fenêtres de latérales de la Cathédrale ont été installés par le maître verrier Jacques Le Chevalier. Interrogé par Le Parisien, l’historien Alexandre Gady s’interroge quant à lui sur cette « obsession de la modernité ». Alors qu’il estime que ces vitraux de 1966 sont en bon état, pour lui, cela va « coûter beaucoup d’argent, alors qu’il y a sans doute mieux à faire sur ce chantier ».