De nos jours, il parait tellement simple de dire à une femme qu’elle doit avoir confiance en elle… Pourtant, dans une société qui nous balance des injonctions faussement subtiles sous couvert de publicité, cela s’avère plus difficile qu’il n’y parait. Il faut s’épiler. Aux yeux des maisons de Haute Couture il faut être grande et maigre pour bien porter un vêtement. Pour quelques rappeurs ouvertement misogynes il faut avoir de grosses fesses pour être désirable. Il faut avoir des enfants pour réussir sa vie (on se croirait presque dans un épisode de The Handmaid’s Tale), se maquiller sous peine de paraitre négligée mais pas trop au risque de ne pas être naturelle. Ne pas jurer comme un charretier car ce n’est pas féminin. Manger healthy pour rester svelte (#boring) Heureusement, certaines marques envoient valser toutes ces sommations déguisées. C’est le cas de Meuf Paris qui présente le vêtement comme moyen d’expression et d’émancipation.
… C’est une pute.
Précurseur du mouvement féministe, Michaël Youn pointait déjà du doigt les clichés sexistes dans son clip « C’est une pute » sous le pseudo de Fatal Bazooka. Une dénonciation de nombreux termes de la langue française qui trahissent le sexisme ordinaire » Un entraineur c’est un coach sportif. Une entraineuse ? C’est une pute. Un chien ? Un animal à quatre pattes. Une chienne ? C’est une pute. Un cochon ? C’est un mec sale. Une cochonne ? C’est une pute. »
« Balance ton quoi » : La collection capsule Meuf X Angèle
Plus récemment, en tribunal du sexisme, Angèle illustre de nombreux combats féministes dans son clip « Balance ton quoi ». La lutte pour une pilosité libérée, la dénonciation du racisme, la charge mentale, le sexisme au travail, la notion de consentement ou encore la censure visant les tétons féminins sur les réseaux sociaux contrairement à ceux des hommes. Justement, les t-shirts et uniformes à slogans de « l’anti sexism academy » revêtus par les protagonistes du clip de la chanteuse belge ont été spécialement conçus par Meuf Paris. Une collection capsule dont tous les bénéfices sont reversés aux associations féministes « Centre 320 rue haute » en Belgique et « La maison des femmes x Saint Denis » en France. L’esprit de ce message engagé sous fond humoristique est l’essence même de Meuf Paris. Dans sa collection capsule en collaboration avec Angèle, la marque a même sorti un papier toilette imprimé des mots « patriarcat » « misogynie » « machisme » et « sexisme » pour montrer qu’effectivement, ces mots et tout ce qu’ils impliquent, on en a plein le c..
« Une femme qui jure c’est moche putain » » Je pèse dans le game » » Laisse moi manger ma banane «
Meuf, c’est la marque qui donne de la force aux femmes en leur permettant d’exprimer leur féminisme au quotidien au travers de la mode. Pour sa dernière collection, vous pourrez dénicher de nombreuses pépites « girls power » à shopper d’urgence. Parmi elles, on retient notamment l’affiche « Je pèse dans le Game » où l’image d’un pèse-personne dénonce les diktats de la minceur.
Le t shirt « Une femme qui jure c’est moche putain » prête à sourire tandis que le « Spicy pussy » démontre qu’il y en a marre de tous ces tabous autour de « L’origine du Monde ». Mention particulière pour les chaussettes « Laissez-moi manger ma banane » parce qu’une femme qui mange une simple banane ne mérite pas de réaction obscène et primitive, banane ! (Comme si voir un homme manger un abricot nous donnait l’envie irrépressible de lui faire un clin d’œil…)
En faisant un tour sur l’e-shop de Meuf Paris, vous pourrez bien-sûr retrouver les pièces iconiques des anciennes collections tels que les t-shirt ou sweats brodés « Meuf » à effigie de la marque ou pourquoi pas un t shirt « Gros ovaires » parce que nous aussi on en a dans le pantalon… Et comme dirait Queen B : « Who Run The World ? Girls ! »