Faire le lien entre la peinture de Monet et celle des artistes abstrait américaine, tel est le but de la prochaine exposition du musée de l’Orangerie.
Alors que 7 des 200 Nymphéas peintes par Monet font partie de la collection permanente de l’Orangerie, le musée a décidé de les faire résonner aux côtés de 20 œuvres d’artistes de l’Ecole contemporaine d’Abstraction Américaine.
Pourquoi ? En 1955, Alfred Barr fait entrer au Museum of Modern Art de New York un grand panneau des Nymphéas(W1992). Monet est alors découvert et présenté comme « une passerelle entre le naturalisme du début de l’impressionnisme et l’école contemporaine d’abstraction la plus poussée » de New York, l’expressionisme abstrait américain.
Ses toiles sont mises en perspective avec les tableaux de Pollock, tels que Autumn Rhythm (number 30) et qualifiée « d’impressionnisme abstrait ».
C’est à ce moment très précis de l’histoire de l’art, cette rencontre entre la redécouverte des grandes pièces de Monet et la consécration de l’École abstraite new-yorkaise dans les années 1950 que l’exposition du musée de l’Orangerie s’intéresse. À travers une sélection de quelques œuvres tardives du français et une vingtaine de grandes toiles d’artistes américains tels que Jackson Pollock, Mark Rothko, Barnett Newman, Clyfford Still, Helen Frankenthaler, Morris Louis, Philip Guston, Joan Mitchell, Mark Tobey, Sam Francis, Jean-Paul Riopelle et Ellsworth Kelly, il nous fait le lien entre deux mouvements différents et seulement très peu mis en parallèles.
À l’entrée des Nymphéas, un hommage sera rendu à Ellsworth Kelly, un artiste américain abstrait disparu en 2015 et dont l’oeuvre ne cessa de dialoguer avec celle de Monet.
Plus d’informations sur le site officiel !
Photo de bannière : Nymphéas bleu