Le Berverley, dernier vestige d’une autre époque, fermera ses portes à la fin du mois de décembre 2017.
Le Berverley, dernier cinéma pornographique de Paris, ferme. Maurice Laroche, le patron, connu autant pour la maintenance prolongée de ce vestige du passé que par son désintérêt envers le genre, parle de la fin d’une époque. Ce personnage tout droit sorti d’un film de Jean-Pierre Jeunet est entré au Beverley en tant que projectionniste il y a maintenant 40 ans. Depuis longtemps patron du petit cinéma de genre, il est attaché à sa routine, à la polyvalence des tâches et à sa clientèle d’habitués.
Mais alors que le cinéma pornographique publique meurt, les locaux, eux, sont fort convoités par les jeunes entrepreneurs : quoi de plus tendance aujourd’hui que d’ouvrir son bar/resto/café dans un ancien lieu de vice ? Le Jamel Comedy Club en est un, le Ober Mamma un autre.
Cette madeleine de Proust fermera donc ses portes à la fin du mois, marquant ainsi la véritable fin d’une institution parisienne et le passage définitif et sans alternatives à une nouvelle manière de consommer.
Photo de bannière : Felix Mooneeram via Unsplash