La cour administrative d’appel de Paris a confirmé hier, lundi 22 octobre, le jugement de première instance qui avait annulé la fermeture à la circulation sur les quais de la rive droite, le 21 février dernier.
Mesure phare du mandat d’Anne Hidalgo, la fermeture des quais de Seine à la circulation a causé de nombreux rebondissements ces deux dernières années. La confirmation de son annulation en appel hier a prit la mairie de court. Mais est-ce vraiment une nouvelle défaite ?
« Nous ne rouvrirons plus les berges aux voitures »
La mairie est catégorique : les quais de Seine ne rouvriront pas aux moteurs ! Comment ? Après le jugement défavorable en première instance (en février dernier), elle a pris un nouvel arrêté : le texte, publié le 6 mars, ne parle plus de la qualité de l’air mais uniquement de la protection d’un site classé au Patrimoine mondial de l’humanité depuis 1991 et qui, selon la Mairie, a accueilli « plus de 2,4 millions de visiteurs en deux ans ». Ce nouvel arrêté a lui aussi été attaqué devant le tribunal administratif, qui rendra son jugement ce jeudi 25 octobre.
« Nous sommes beaucoup plus confiants sur le deuxième arrêté, car nous savions que nous avions pris un risque en étant innovants sur le premier », explique la Mairie au journal Le Monde.
La fermeture des quais de Seine aux voitures avait été appliquée en octobre 2016, et depuis farouchement combattue par Valérie Pécresse, présidente du conseil régional d’Ile-de-France, avec le maire (LR) du 1er arrondissement Jean-François Legaret et l’association 40 Millions d’automobilistes. Les anti-fermeture avaient emporté la première manche le 21 février dernier.
Le tribunal avait alors estimé que l’étude d’impact préalable à la fermeture des voies sur berge comportait « des inexactitudes, des omissions et des insuffisances concernant les effets du projet sur la circulation automobile, les émissions de polluants atmosphériques et les nuisances sonores ».
Photo : Erasmusofparis via Flickr, info : Le Monde.