
Si le féminisme se traduit par les grands mots, les actes et les voix qui s’élèvent, il peut aussi donner à réfléchir dans l’espace public, de façon artistique et ludique. Alors que ce lundi 8 mars 2021 marquera la journée internationale des droits des femmes, nous vous invitons dans les rues de Paris, véritable musée féministe à ciel ouvert. Who run the world ? Girls !
La fresque féministe contre le harcèlement de rue by @jaeraymie
Street artiste de grand talent, Jaeraymie ne cesse de nous surprendre et nous ébahir de par ses collages urbains. Le 8 mars dernier, la rue Bouvier se voyait parée d’une fresque de 15 m de long on ne peut plus parlante. L’idée de Jaeraymie ? Moderniser le conte « Le petit chaperon rouge » en transformant le loup en harceleur, apostrophant agressivement une jeune femme en robe rouge. Pour la conception de cette oeuvre, 26 femmes lui ont servi de modèle, « armées » de l’objet de leur choix. Toujours donnée à voir en ce 8 mars 2020 dans le 11ème arrondissement de Paris, la splendide oeuvre narrative de Jaeraymie nous rappelle que le harcèlement de rue est un combat de tous les jours à mener par et pour les femmes.
Le street art féministe décomplexant de @Misstic
« Être une femme libérée tu sais c’est pas si facile » Avec Miss Tic, c’est la femme qui prend le pouvoir ! Avec ses collages de déesses urbaines et affirmées aussi sulfureuses qu’émancipées, la féministe Misstic prône la maitresse-femme dans tous ses états sur les murs de Paris. Disséminées un peu partout dans la capitale, les femmes décomplexées et sexy de Misstic s’affichent sur les murs, de Montmartre à la Butte-aux-cailles…
Portraits de femmes by @manyoly
Artiste-femme autodidacte, Manyoly colore les rues de la capitale de ses visages de femmes aussi graphiques que psychédéliques. Inspirée et passionnée par les femmes depuis des années, elle s’est spécialisée au portrait, sur les murs comme sur les toiles…
Les fragments de vies de femmes de @Swed_oner
À Paris, Swed_oner raconte en images les histoires ordinaires de gens extraordinaires. Au centre de ses cercles graffés sur les murs : sa vérité ! Au détour d’une rue parisienne, le streetartiste nous permet de rencontrer Claude, 82 ans, une vieille dame élégante et souriante habitante du 18ème arrondissement depuis plus d’un demi siècle, arpentant encore les rues de son quartiers grâce à son déambulateur. À Montmartre, à deux pas du sacré coeur, un autre visage de femme marqué par le temps semble nous regarder avec bienveillance… Tels des contes urbains, les visages de femmes de Swed_Oner sont plus vrais que nature et nous démontrent à quel point les femmes sont toutes uniques et importantes.
@Carolebcollage : liberté, égalité, féminité
Liberté, égalité, fraternité. Telle est la devise de la République française. Les mots d’ordre de Carole B, elle ? Liberté, égalité, féminité ! En guise d’étendard, Carole B brandit ses collages timbrés sur les murs de la capitale. Au détour des rues de Paris, les visages de figures majeures du féminisme s’affichent, à l’instar de l’engagée et généreuse Joséphine Baker ou de l’indétrônable Simone Veil, icone de la lutte pour les droits des femmes. Girls power !
Pensées engagées de @marueparachbe
Amoureux de street art, badauds ou poètes dans l’âme, vos pieds ont sans doute un jour foulé les trottoirs ornés des messages de cette poétesse du bitume. Chaque jour, armée de sa craie, la street artiste Montmartroise crée l’interrogation et invite à la rêverie dans son quartier du 18ème arrondissement « Une femme libre n’est pas une femme en libre-service » « Les tueurs de femmes sont toujours des cons joints » « Non ! Cunnilingus n’est pas le nom d’un empereur romain.» avec ses jeux de mots féministes, engagés et aussi pertinents qu’impertinents, Achbé a fait de « sa rue » une place d’expression incontournable du paysage artistique parisien.
Femmes je vous aime @Diane.d2
Les dessins féministes de Diane.d2 s’affichent aux abords de la Butte aux Cailles ou au détour des rues de Montmartre, hauts-lieux du street art parisien. Femmes fatales assumées colorées au Posca, femmes rêveuses ou inspirantes… Au travers de l’art urbain de Diane.d2, la femme se veut sauveuse de notre monde.
Brigade des poils et de la nudité assumée avec @wild_wonder_woman
Sur les murs, Wild Wonder Woman colle ses femmes-vulves aux joues écarlates et cheveux colorés. Assumées, ces jeunes femmes en fleur arborent fièrement les poils que la nature leur a donné. Confiantes, apaisées, libres, sauvages… Aussi différentes soient-elles, les Wild Wonder Woman ont pour point commun leur nature décomplexée, bien loin des injonctions de notre société ! Et ça fait du bien !
Les graffitis réalisés avec des timbres de @c_plus_s_street_art
Pour se définir, c_plus_s_street_art se revendique comme un créateur de beauté timbrée. Surplombant un arrière plan de timbres colorés à l’effigie de figures féminines, ses collages de femmes en noir et blanc détonnent. Tantôt sensuelles, sexy, mystérieuses ou tout ça à la fois, les maitresses-femmes de c_plus_street art se dévoilent – entre autres – rue des cascades, rue de Belleville ou passage des Marais…
Les superwomen de @combo_ck
COMBO Culture Kidnapper dit COMBO CK colore les murs de ses magnifiques bandes dessinées urbaines. Dans le monde de ce justicier de l’art urbain, Tintin et le capitaine Haddock se marient, Astérix et Obélix s’aiment d’amour, Idéfix et Milou fricotent et Marie des Aristochats et Hello Kitty font des galipettes. De par ses graff de paix, et de tolérance, pour Combo CK, la diversité n’est plus une option et la femme est érigée en madone. « Future is female ? » Combo Ck, lui, en est convaincu !
Les graffitis de @Zabouartist
Basé à Londres, Zabouartist n’en n’oublie pas pour autant sa ville des lumières, Paris. Si Zabouartist a pu colorer une façade de maison à Villeneuve Saint-Georges d’une Frida Kahlo inspirante, à Montmartre, c’est Amélie Poulain qui arbore sa frimousse mutine, armée d’une bombe de peinture verte semblable à une bombe lacrymo… À la Butte aux Cailles, « à coeur ouvert » affiche son iconique amoureuse perdue dans les rues de Paname depuis 2015…
L’amour de soi insufflé par @maisouituesbelle
Depuis quelques années, une myriade de miroirs a vu le jour dans la capitale. Parfois, au détour d’une vitrine, il nous arrive d’observer notre silhouette, la suivre du regard, et la juger, souvent à tord. Pour conjurer ce mauvais sort et dire à toutes les femmes qu’elles sont toutes uniques, ces miroirs parés d’un « mais oui tu es belle » invitent à l’acceptation, car aussi différentes soient elles, les femmes sont toutes belles !
Les femmes qui pèsent dans le game de @marlene.ehrhard
Joséphine Baker, Frida Kahlo, Amy Winehouse… Toutes les femmes des murs de marlene.ehrhard sont des influenceuses d’hier et d’aujourd’hui : éternelles. Femme de lettres franco péruvienne, Flora Tristan a milité sa vie durant contre les violences faites aux femmes. Olympe de Gouges écrivit « Droits de la Femme et de la Citoyenne » en 1791. De son vrai nom Aurore Dupin, l’écrivaine Georges Sand couche quand à elle sur le papier le droit à la passion des femmes, s’opposant à toutes les oppressions dont elles sont victimes. Des femmes on ne peut plus inspirantes collées sur les murs par Marlene.ehrhard.
Les femmes d’influence de @jodibona
À Montmartre, le street artiste de talent jodibona a immortalisé deux grandes icônes de la chanson française : Edith Piaf et Dalida. Au Pavillon des Canaux à Paris, l’artiste de talent a donné sa vision de la Marianne : Simone Veil, figure éternelle du combat pour les droits des femmes…
Le clitoart de @marsl_clito
Exit « dessine-moi un mouton » avec Marsl_clito, c’est plutôt… « dessine-moi un clito » Telle une poésie urbaine, le clito s’expose sur les murs, croisé à l’art emblématique de De Vinci, Vermeer, Ingres ou Lichteinstein.
Cachez-moi ce boobs que je ne saurais voir #Intralarue
« Cachez-moi ce sein que je ne saurais voir » À Paris, les seins de Intra Larue se font la malle topless, « à la cool », en guise de liberté. #Instaboobs
Les comics au pouvoir avec @Alys.cheshire
Petites filles, les femmes ont toutes été bercées (d’illusions?) par les contes de fées. Aujourd’hui, Blanche Neige et Alice au Pays des Merveilles se font la malle à Paname. Rien à f**** d’être une princesse, une Blanche Neige badass veut la clé du pays des merveilles.
Image à la Une : @fabrivaud – Art by Combo Ck