Alors que ce samedi 1er mai marque la fête du travail, remontons dans le temps et intéressons-nous à ces métiers disparus du Paris d’autrefois… Marchand d’herbes, matelassière, marchande de soupe, allumeur de réverbères, chiffoniers, marchandes de pains, ramasseurs de crottes… Il fut un temps, les parisiens ne chômaient pas et n’avaient souvent d’autre choix que de se salir les mains en guise de gagne-pain. Découvrez ici une liste non exhaustive de ces métiers d’antan…
Les ramasseurs de crottes
Ramasseurs de crottes de chiens, ramasseurs de mégots… On est bien loin du ramasseur de balles des tournois de tennis ! Dans les années 1900, le ramasseur de crottes amenait par kilos les dejections canines aux mégissiers des bords de la Bièvre, qui utilisaient leur acidité pour supprimer la graisse des peaux d’animaux avant de les changer en cuir…
Le marchand d’herbes
Autrefois à Paris, celui que l’on appelait marchand d’herbes déambulait dans les rues pour vendre du « Mouron » ou « Mouron des oiseaux », une herbe comestible très commune dans la capitale qui poussait un peu partout. Si cette herbe était destinée à nourrir les oiseaux, il fut un temps où elle agrémentait également la soupe des parisiens…
La matelassière
Si de nos jours, les grands magasins ne manquent pas pour choisir nos matelas, à l’époque, ce n’était pas la même histoire… À Paris, sur les quais de Seine, la matelassière oeuvrait en plein-air pour confectionner ou réparer les matelas. Nettoyer la laine, redonner du volume aux matelas enclins à se tasser… Le métier de matelassière était alors un gagne-pain à part entière …
La marchande de soupes & la marchande d’arlequins
« À la soupe ! » Dans le vieux Paris, »la marchande d’arlequins » monnayait à même la rue ses repas, préparés à partir des restes des tablées de familles bourgeoises et des grands restaurants parisiens. Dans la même lignée, la marchande de soupes réchauffait les chiches gens avec ses potages présentés dans des bols fournis par la marchande, qu’elle récupérait une fois le breuvage consommé sur place.
L’allumeur de réverbères
Alors qu’auparavant, l’éclairage des rues de Paris ne reposait que sur des chandelles posées au 1er étage des maisons bourgeoises, le métier d’allumeur de réverbères voit le jour aux environs de 1667 avec l’arrivée des premiers réverbères. Celui que l’on appelait aussi communément « falotier » était ainsi en charge d’allumer les réverbères des rues de Paris qui en étaient dotées à la nuit tombée… Avec le progrès et l’arrivée des réverbères au gaz puis des lampadaires électriques en 1878, le métier d’allumeur de réverbères s’éteint ainsi fatalement.
Le chiffonier
Au milieu du XIXe siècle, c’est paré d’une charrette que le chiffonier écume les rues de Paris et récupère les ordures ménagères laissées à même la rue, dans le dessein de revendre des objets réutilisables. Si le chiffonier est en quelques sortes le précurseur du recyclage, son métier disparait peu à peu avec l’arrêté relatif à l’enlèvement des ordures ménagères du 24 novembre 1883, initié par un certain Eugène-René Poubelle…
La porteuse de pains
C’est au milieu du XIXe siècle que les porteuses de pains s’insinuent dans le paysage parisien. Se levant aux aurores pour être les premières arrivées à l’ouverture des boulangeries parisiennes, les porteuses de pains, carrioles sous les bras livraient ces petits pains fantaisies aux clients aisés et montaient vaillamment les précieux sésames jusqu’aux étages supérieurs.
Image à la Une : ©MRN/fonds photographique de presse