Ce lundi 12 septembre, nombreux furent les curieux à vouloir pénétrer dans le Musée de la Mode de la Ville de Paris pour découvrir l’exposition consacrée à l’iconique artiste mexicaine. Pourtant, il leur faudra patienter jusqu’à ce jeudi 15 septembre, date d’ouverture au public, pour marcher sur les pas de Frida Kahlo. Mais à quoi vous attendre avec cette exposition parisienne inédite ? On vous dit tout de notre visite au Palais Galliera.
Frida Kahlo : enfance, origines et accident
L’exposition « Frida Kahlo, au delà des apparences » s’articule autour de plusieurs parcours Dans un premier temps, l’occasion nous est donnée de découvrir l’enfance de Frida Kahlo, ses origines, ses souvenirs. Dans l’espace « Je suis née ici » on découvre son arbre généalogique, ses regards intenses capturés durant son jeune âge, jusqu’à son accident, survenu le 17 septembre 1925.
Dans l’intimité de la Casa Azul au Mexique
Dans la section « La Casa Azul » voici que nous explorons la maison où Frida Kahlo est née et a passé la majeure partie de sa vie. Une maison rénovée dans les années 30 par Frida et Diego Riviera, alors repeinte en un bleu éclatant, fourmillant d’objets dédiés à l’art populaire mexicain. Vidéos d’archives, photographies inédites… Nous rencontrons Frida Kahlo dans l’intimité de son antre, de l’intérieur de la Casa Azul jusqu’à ses jardins.
Les gringas m’adorent (…) elles sont bouche bée devant mes colliers de jade, et tous les peintres veulent que je pose pour eux.
Au gré d’une troisième galerie, nous partons à la découverte de la section « Gringolandia » nom que Frida Kahlo donna aux États-Unis quand elle quitta le Mexique pour la première fois avec Diego Riviera, peu après leurs noces. On ressent ici l’ambivalence de ses sentiments pour les États-Unis, entre une ville de New-York qu’elle trouve « magique » et les écarts de richesse ou le racisme qu’elle constate.
Je me peins moi-même parce que je suis si souvent seule
Après ses débuts à New-York, Frida Kahlo est invitée par André Breton à exposer son travail à Paris. Dans la section éponyme « Paris » on s’émerveille devant les oeuvres de l’une des artistes les plus influentes de son temps, à l’instar de son auto-portrait coloré baptisé « The Frame ».
Créer du sens et de la beauté malgré le handicap
Dans une autre galerie du Palais Galliera, le handicap et la notion de créativité de Frida Kahlo sont mis en lumière. Une fois encore, nous découvrons l’artiste-femme sous un nouveau jour. Nous avons la sensation d’entrer dans son intimité, bien « au delà des apparences. » On y regarde avec émotion de nombreux corsets portés par Frida après son accident, entre autres appareils médicaux qu’elle décore et transforme en oeuvres d’art. De sa résilience nait ainsi la beauté de son art.
Tenues multicolores, portraits et auto-portraits
Dans la 6ème section, apprêtez-vous à être émerveillés. Ici, nous voici fascinés par l’exposition des nombreuses toilettes portées par Frida Kahlo tout au long de sa vie. Blouses brodées parées de mille couleurs, jupes longues éblouissantes, châles tissés (rebozos), coiffures élaborées… Les tenues vestimentaires données à voir évoquent la Mexicanité de l’artiste et nous laissent admiratifs.
À la présentation de ces robes fascinantes s’ajoutent de puissants auto-portraits ainsi que de nombreuses photographies pour lesquelles l’artiste mexicaine a posé. La scénographie est décidément exceptionnelle !
Frida, muse éternelle de la mode
Pour finir en beauté, nous nous rendons dans le Salon d’Honneur du Palais Galliera où une exposition-capsule (présentée jusqu’au 31 décembre 2022) évoque l’influence de Frida Kahlo dans « l’histoire de la mémoire de la mode ». Érigée au rang de muse, l’artiste mexicaine inspire en effet les plus illustres designers à l’instar de Dior, Jean-Paul Gaultier, Chanel ou Karl Lagerfeld pour ne citer qu’eux. Dans ce dernier espace, les robes d’apparat qui y sont présentées nous laissent achever la visite avec des étoiles plein les yeux…