Un siècle de sculpture suspendue et abstraite (1918-2018) sera présenté à travers plus de 50 œuvres réalisées par 33 artistes de 15 nationalités différentes au Palais d’Iena !
À partir du 15 octobre, vous pourrez admirer plus d’une cinquantaine d’œuvres suspendues dans les 1500m2 du Palais d’Iéna, à deux pas du MaM et du Palais de Tokyo. Une rétrospective inédite qui retrace un siècle de sculpture abstraite et suspendue, une catégorie qui apparaît à la fin des années 1910 avec Marcel Duchamp, Man Ray et Alexander Rodtchenko, mais qui se retrouve tout au long des années dans la pratique des artistes.
« Bien que résolument non-narratif, ce genre est lié à l’imaginaire cosmogonique, à la conquête de l’air puis, après-guerre, à celle de l’espace, mais aussi à la peur du vide, aux lustres, à la pendaison, à l’escalade, à la chute autant qu’à la lévitation ou encore au flottement. Si elle résonne de ces imageries et de ces univers, cette sculpture déroge pourtant à l’idée d’une figuration et d’une représentation qui limiteraient à l’anecdote son sens initial et sa portée interprétative. Elle est ainsi le corollaire, dans le temps et l’espace réels, d’une large part de la peinture abstraite apparue quelques années auparavant, autour de 1912 », explique Mathieu Poirier, commissaire de l’exposition.
Les artistes
Cette exposition a été constituée grâce à des prêts exceptionnels d’institutions et collections privées du monde entier. On y retrouve les oeuvres de Leonor Antunes, Ruth Asawa, Max Bill, Louise Bourgeois, Daniel Buren, Alexander Calder, Lynn Chadwick, Carlos Cruz-Diez, Marcel Duchamp, Olafur Eliasson, Gego, Antony Gormley, Hans Haacke, Yves Klein, Julio Le Parc, Artur Lescher, Sol LeWitt, Man Ray, Christian Megert, François Morellet, Robert Morris, Bruno Munari, Ernesto Neto, Hélio Oiticica, Alexander Rodtchenko, Tomás Saraceno, Joel Shapiro, Jesús Rafael Soto, Georges Vantongerloo, Xavier Veilhan, Cerith Wyn Evans et Haegue Yang.
Photo de bannière : Vue 3D au Palaos d’Iéna, siège du Conseil économique et social. Courtesy Stephane Deline, via Facebook