Saviez-vous que la capitale compte plus de 500 places ? Tantôt repères bucoliques ombragés, tantôt carrefours constamment bouchonnés où résonnent les klaxons, les places parisiennes ont été témoins de son histoire. De la magnifique place des Vosges à la très discrète place de Furstenberg, partons à la découverte de l’histoire des places de Paris !
La place de la Concorde
Commençons en voyant grand ! En effet, la place de la Concorde est la plus grande des places parisiennes. Et c’est aussi le plus grand cadran solaire du monde ! N’avez-vous jamais remarqué les chiffres romains qui entourent la place ? L’obélisque de la Concorde est en fait une gigantesque aiguille solaire. L’installation a été réalisée en 1999 pour le passage au niveau millénaire. Autre secret : le projet avait déjà été lancé en 1913 et en 1939, mais deux « petits » événements mondiaux ont stoppé la mise en place. L’obélisque qui trône au milieu de la place a été offert à la France en 1831 et est un des deux obélisques qui marquaient l’entrée du temple de Louxor.
La place Vendôme
D’abord un monument dédié à la royauté et au pouvoir absolu de la Couronne, puis symbole de la puissance de Napoléon et enfin haut-lieu du luxe parisien, la place Vendôme a changé maintes fois d’identité au fil du temps. Jusqu’en 1792, c’est une statue de Louis XIV qui trône au centre de la place, avant d’être retirée par Napoléon. Celui-ci préfère donner à ce carré au cœur de Paris une signification plus forte, symbole de la puissance de l’Empire. Il y installe la colonne que l’on connaît aujourd’hui, coulée dans le bronze de plus de 1200 canons volés aux ennemis de guerre. Badass.
La place de l’Hôtel de Ville
Le parvis de l’Hôtel de Ville est peut-être un des lieux les plus marqués par l’histoire de la ville. La place de l’Hôtel de Ville, autrefois place de la Grève, a vécu des événements houleux. À son époque la plus sanglante, le parvis était la toile de fond des exécutions publiques. En 1871, c’est sur la place de l’Hôtel de Ville que culminent les protestations menant à la Commune de Paris. On est bien loin des concerts en plein air et autres fanzones lors de compétitions sportives que l’on a pu voir ces dernières années sur la place.
La place de la Bastille
La prison de la Bastille, symbole de la justice arbitraire de l’Ancien Régime, occupait cette place avant qu’elle ne soit détruite en 1789. Un esprit de contestation y flotte pourtant toujours : après la Révolution Française, deux nouvelles révolutions y ont eu lieu en 1830 et en 1848. La colonne de Juillet, qui trône au milieu de la place de la Bastille, commémore d’ailleurs celle de 1830. Plus encore, ce monument sert de cénotaphe aux dépouilles des révolutionnaires enterrés sous la place.
La place de Furstenberg
Voilà une place bucolique comme il en existe beaucoup à Paris. Loin de la place des Tertres à Montmartre, avec ses artistes et ses bistrots parisiens, la place de Furstenberg est un des petits bijoux discrets de la capitale. Pourtant, ce n’est pas une place ! Située en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés sous l’ombre des arbres, cette petite placette est en fait surtout un élargissement de la rue de Furstenberg. Pourtant, cette fausse petite place a son histoire : nombreux peintres, notamment Eugène Delacroix ou Claude Monet, y installèrent leur atelier.
La place des Vosges
Plus ancienne place de Paris, elle a été inaugurée en 1612. Ce carré presque parfait de 140 mètres de côté abrite 36 bâtiments, qui étaient tous des hôtels particuliers ! Une histoire luxueuse, liée au fait que cette place était une commande du roi Henri IV. Elle s’appelait donc la place Royale, avant de changer de nom en 1800 pour devenir la place des Vosges. Oui, comme le département, qui fut le premier à payer un impôt après la Révolution française, et la première à envoyer des volontaires pour défendre la France.