
Dans le 7ème arrondissement, un bâtiment bien particulier se démarque des autres autour de lui. L’immeuble Lavirotte, ou l’immeuble Alexandre Bigot, se caractérise par son architecture Art nouveau unique. Découvrez l’histoire de ce lieu incroyable !
L’Art nouveau, mouvement artistique qui s’appuie sur l’esthétique des lignes et des courbes, est bien représenté dans Paris. La plupart des anciennes entrées et sorties de stations de métro de la capitale datent de cette époque. Mais pour comprendre ce qu’est vraiment l’Art nouveau, il y a une adresse : le 29 avenue Rapp, dans le 7ème. Vous y trouverez, coincée entre deux immeubles haussmanniens, une façade bien particulière. Ce bâtiment, c’est l’immeuble Lavirotte, qui prend le nom de son architecte Jules Lavirotte.
Ce dernier l’a fait construire pour le céramiste Alexandre Bigot en 1900. L’année suivante, l’immeuble gagne le concours de façades de la ville de Paris. Avec ses céramiques, ses colonnes, ses belles moulures élaborées et ses rambardes de balcons ornées, la façade de l’immeuble Lavirotte est en effet un trésor d’architecture et un monument unique à Paris. Cette dernière est d’ailleurs classé depuis 1964. En octobre 2015, des éléments supplémentaires ont été rajoutés au classement monument historique : le hall d’entrée, l’escalier et sa cage. Ce joyau parisien est aussi labellisé « patrimoine du 20ème siècle » par le gouvernement.
Inspiré par Gaudi qui réalisait alors des prouesses d’Art nouveau en Espagne au même moment, Lavirotte dessine une façade aux mosaïques de briques, de céramiques chères à Alexandre Bigot comme le grès et de pierre. Conformément à ce mouvement artistique qui aime jouer avec l’irrégularité des lignes, certaines fenêtres sont décalées par rapport aux autres, au même étage ou aux étages adjacents. Mais la pièce maîtresse de l’adresse reste son imposante porte faite de bois et ornée de fer sculpté, sous des moulures en pierre.