Si les grands musées parisiens et les établissement nationaux n’ont pas rouvert, la culture se réveille quand même. Petits musées et galeries d’art, voici comment rattraper le temps perdu.
À Paris, il n’y a pas que le Louvre, le château de Versailles ou le Musée d’Orsay pour se cultiver. Trop oubliés des visiteurs, les petits musées de Paris et les nombreuses galeries d’art qui prospèrent dans la Ville Lumière sont aussi là. Et avec le déconfinement, c’est le moment ou jamais de profiter de ces trésors culturels parisiens, les grands musées restant fermés.
Pour vous, Paris Secret a rassemblé les plus belles balades culturelles à faire en ce mois de mai. D’expositions de photographie aux nouveaux musées palpitants de la ville, il y en a pour tout le monde.
Les petits musées, la culture en format de poche !
Le nouveau Musée de l’Illusion, qui a été freiné dans son développement naissant par le confinement, rouvre ses portes dès le lundi 11 mai. Dernier-né des musées de la capitale (ouvert depuis le 22 décembre 2019), le musée de l’Illusion n’accueillera pas plus de 70 visiteurs en même temps. Pour le visiter, il faudra s’inscrire sur un créneau disponible sur le site internet du musée.
Musée de l’Illusion Paris, 98 Rue Saint-Denis, 75001 Paris. https://museedelillusion.fr/
Dans le 14ème arrondissement, l’Institut Giacometti rouvre ses portes à partir du 15 mai. L’exposition « À la recherche des oeuvres disparues », qui avait un grand succès avant la fermeture du musée, y est prolongée jusqu’au 21 juin. Habitants du 14ème, les visites seront gratuites les 15, 16 et 17 mai prochains ! Dans tous les cas, les visites sont limitées à 10 personnes toutes les 20 minutes, sur réservation uniquement et du jeudi au dimanche.
Institut Giacometti, 5 Rue Victor Schoelcher, 75014 Paris. https://www.fondation-giacometti.fr/fr/institut
Tous les autres musées parisiens n’envisagent pas de réouverture avant la mi-juin. En région parisienne, plusieurs musées locaux ont rouvert. On peut citer la Maison du Brie à Meaux, le safari du Zooparc de Thoiry, la Chapelle de Clairefontaine, le Musée du Jouet à Poissy, le Musée français de la Photographie à Bièvres, le musée intercommunal d’Étampes (sculptures et vestiges archéologiques), le Musée volant Salis de Cerny ou encore la Villa Daumier à Valmondois.
Les galeries d’art, ces musées oubliés du grand public !
Le confinement aura été une période difficile pour le milieu de l’art. À la fin de l’année 2020, il est estimé qu’un tiers des galeries d’art françaises fermeront à cause de la crise liée au coronavirus. Mais rien n’est encore perdu. Trop peu souvent, nous passons à côté d’expositions uniques dans les multiples galeries de la capitale. Voici notre sélection :
La Galerie de l’Instant, dans le 3ème arrondissement, célèbre le photojournaliste Jean-Pierre Laffont avec une exposition photo incroyable. Dans les années 1960, il s’est consacré à photographier des célébrités françaises et américaines aux États-Unis, nous laissant des témoignages uniques de cette époque passée.
Galerie de l’Instant, 46 Rue de Poitou, 75003 Paris. https://www.lagaleriedelinstant.com/
Du côté du 1er arrondissement, on célèbre la femme dans l’art à la Galerie Italienne. Avec l’exposition « La Musée », qui présente un collectif de 11 artistes féminines. Le but ? Inverser l’estimation de 80% d’œuvres masculines dans les musées, en montrant dans cette exposition 80% d’œuvres féminines. Sculptures, peintures, photographies… Un panorama de talent vous attend jusqu’au 11 juillet 2020.
Galerie Italienne, 15 Rue du Louvre, 75001 Paris. http://www.galerieitalienne.com/
La galerie Arts Factory, dans le 11ème, reprend l’exposition en cours au moment où le confinement a été annoncé : « les crocs électriques ». Plus de 150 artistes sont représentés à travers 500 œuvres sur quatre niveaux, de la photographie au dessin en passant par la sculpture et la peinture. Cette galerie spécialisée dans les arts de l’illustration et de l’iconographie vous plongera dans un univers incroyable.
Galerie Arts Factory, 27 Rue de Charonne, 75011 Paris. http://www.artsfactory.net/
On reste dans la célébration de la femme chez Agathe Gaillard, puisque sa galerie prolonge l’exposition « Féminin », qui réunit 3 femmes photographes. Sur les murs de cette galerie mythique du 4ème arrondissement, vous trouverez les œuvres de Martine Barrat et Maya Mercer, centrées respectivement sur le Paris et New York de 1970 à 2000 et sur les communautés white trash californiennes. Le projet sur la prostitution en ligne et sur la fragilité réalisé par Fiona MacKay sera aussi à l’honneur.
Galerie Agathe Gaillard, 3 Rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris. https://galerieagathegaillard.com/
Pour finir, rendez-vous chez un des plus grands collectionneurs parisiens, Emmanuel Perrotin. En plus de proposer une exposition solidaire et collective avec 26 galeristes de la ville à partir du 23 mai dans son espace de l’impasse Saint-Claude, sa galerie du 3ème arrondissement accueille les œuvres uniques de Jean-Philippe Delhomme, « Los Angeles Langage ». Vous avez tous vu au moins une pièce de cette collection intemporelle, composée de peintures réalisées avec des clichés instantanés.
Galerie Emmanuel Perrotin, 76 Rue de Turenne, 75003 Paris. https://www.perrotin.com/
Photo de couverture : © Institut Giacometti.