Clap de fin pour Vidéosphère dans le quartier Latin ! 28 ans après sa création, l’un des derniers vidéoclubs de la capitale baisse définitivement le rideau. En cause ? L’absence de subventions de l’État face à la crise sanitaire, pourtant primordiales à la survie de Vidéosphère…
La crise sanitaire a accéléré la fermeture de Vidéosphère
C’est la fin d’une époque ! Vidéosphère, jusqu’alors temple des cinéphiles et véritable Caverne d’Alibaba a définitivement fermé ses portes. Comme le rapporte le journal Libération, si la crise sanitaire n’est pas la cause directe de cette fermeture, elle a pourtant clairement été un accélérateur. Les subventions de l’État étant destinées aux cinémas, libraires ou éditeurs vidéos, Vidéosphère est ainsi resté sur le banc de touche et n’a pas pu subsister. Comme le regrette Henri Moisan, président de Vidosphère, son vidéoclub incarnait pourtant une exception culturelle, rendant aussi bien service à une clientele cinéphile qu’à des Institutions telles que Radio France, la Cinémathèque ou le Centre Pompidou. Si Henri Moisan déplore bien-sûr la fermeture de son vidéoclub – l’un des derniers de la capitale – ce dernier demeure pourtant pas passéiste. « L’avenir promet de nouveaux courants, de nouvelles expressions culturelles et technologiques » concède t-il au journal Libération.
Henri Moisan, président de Vidéosphère cède sa collection de 20 000 VHS et 35 000 DVD de films à la BNF
Ainsi, en dépit de la fermeture de la petite mine d’or culturelle qu’incarna Vidéosphère pendant près de 28 ans, Henri Moisan ne se laisse pas abattre. S’il poursuit son métier d’accessoiriste de plateau, il a par ailleurs décidé de faire don de sa collection de 20 000 VHS et plus de 35 000 DVD de films à la BNF. D’une certaine manière, si Vidéosphère éteint ainsi ses lumières, son patrimoine culturel demeure grâce à la Bibliothèque Nationale de France…