Des chercheurs se sont penchés sur les effets du confinement et de l’isolation sociale sur nos rêves et cauchemars. Le retrait de nos environnements familiers causerait une augmentation inhabituelle négative de notre imagination.
Selon un article de National Geographic, la pandémie mondiale du virus COVID-19 contribue à un nombre élevé de cauchemars et de rêves particulièrement vivants à travers le monde. Le stress causé par les événements actuels, l’isolation sociale et la sensation d’inconnu provoquent des angoisses, même inconscientes.
Dans une seule étude, plus de 600 personnes ont affirmé connaître des cauchemars et rêves plus marquants par rapport à l’avant coronavirus. Pour des experts en sciences des rêves, les conditions de confinement, qui retirent de notre vie quotidienne de nombreuses habitudes, découvertes et environnements familiers, poussent notre cerveau à aller fouiller dans le passé de notre subconscient pour créer les rêves.
En plus de ce manque d’inspiration naturelle d’où puiser les éléments de nos rêves, le cocktail d’émotions négatives qui nous est offert chaque jour est plus important que ce que notre cerveau sait habituellement gérer. Pendant le cycle de sommeil profond, le REM, où les rêves sont les plus actifs, notre subconscient fait son tri naturel des éléments positifs et négatifs de la journée. Dans les conditions actuelles, ce tri ne s’opère pas correctement, faisant pencher la balance du côté des pensées négatives.
Ces changements augmentent aussi le taux de mémorisation des rêves. Nous rêvons pendant une majeure partie de la nuit, toutes les nuits. Nous ne nous souvenons que d’une infime partie des créations de notre subconscient. Pourtant, le Centre de Recherche Neuroscientifique de Lyon a pu déterminer que leurs patients se souvenaient de 35% de leurs rêves en plus par rapport à l’avant confinement.
Si vous rêvez plus, ou si vos cauchemars sont plus virulents ces derniers temps, ne vous inquiétez pas, c’est normal. Les scientifiques recommandent d’essayer d’adopter des pensées positives, de décrocher des événements actuels si possible et d’apprendre de nouvelles choses chaque jour pour rendre à votre subconscient ses stimuli positifs.
Photo de couverture : © Deirdre Barrett/Harvard University.