La Gaîté Lyrique vous invite à découvrir une nouvelle exposition très riche, qui porte sur la place (oubliée) de la femme dans l’informatique et de l’impact des technologies sur notre vie quotidienne.
L’univers des technologies est aujourd’hui extrêmement associé à la figure masculine. Les femmes ont pourtant joué un rôle majeur dans le développement de l’informatique !
Saviez-vous que le mot computer désignait des êtres humaines ? Et des femmes, plus précisément, puisqu’il le terme a été créé pour les personnes qui faisaient les calculs à la main et que, la plupart du temps, c’était des femmes ! À la NASA, on les appelait les Rockets Girls, ou les Computers, un terme que l’on aurait peut-être donc dû traduire par ordinatrices… À partir de quel moment la femme est passée d’actrice principale de l’avancée tech à un simple accessoire de vente dans les publicités ?
23 artistes, “des girls bien badass”, vous propose un parcours riche, parsemé de questions et de réflexions, construit par des vidéos, des oeuvres plastiques, des performances, des projets interactifs, ou VR, des impressions 3D, et même du hack d’intelligence artificielle.
L’expo se découpe en trois parties : “Quand les computers portaient des jupes”, “Do it yourself et tactiques de résistances” et “Sciences frictions”.
On commence le parcours par une session ASMR géante, où l’artiste Nadja Buttendorf (DE) nous chuchote des louanges sur son ordinateur tout en caressant le clavier avec des ongles mous (adaptés aux claviers d’ordinateurs). On y retrouve tous les code de l’ASMR, cette fois-ci non réalisé par une teenage américaine, mais bien par une artiste plus âgée avec un accent allemand prononcé. Une manière de se réapproprier un genre à la fois très répandue mais très exclusif.
On continue son exploration au sous-sol, avec une multitude d’oeuvres numériques et d’explications sur la place de la femme dans la technologie. Une grande frise chronologique en escargot nous permet de retracer les grands événements et les grandes personnalités féminines du monde de l’informatique.
Les oeuvres questionnent à la fois le rôle de la femme dans l’industrie technologique, avec des oeuvres comme le film Le fantôme de l’opératrice de Caroline Martel, ou le panorama de vieilles pub récupérées par l’artistes Jenny Odell (US), et notre rapport à la technologie dans le quotidien. Par exemple, Dasha Ilina (RU) nous propose un tutoriel hilarant pour apprendre à se défendre contre l’envahissement de nos téléphones portables. Darsha Hewitt (CA), elle, nous montre comment l’on pouvait réparer la première boîte à rythmes commercialisée au monde !
On a particulièrement apprécié la grande salle immersive, qui nous plonge dans un tutoriel aussi absurde que drôle mené par Elisabeth Caravella (FR) pour nous “apprendre” à mettre un texte en 3D, dans un logiciel fictif hanté par une voile dansant (si si, tout ça a du sens lorsque l’on est dans la salle !).
Une expérience VR est également proposée par Hypen-Labs (US), installée dans un salon de coiffure du futur, alors que l’être humain tente d’échapper à la reconnaissance faciale…
En parallèle de l’exposition, la Gaîté Lyrique propose 4 week-ends d’activités, entre performances, ateliers, conférences et concerts ! La programmation est longue, on vous laisse la consulter juste ici !
La Gaîté Lyrique
Ancien théâtre à l’architecture sublime, la Gaîté Lyrique est aujourd’hui le temple du futur, un lieu d’art et de vie hôte d’expositions, de concerts, maison de création et d’innovation tournée vers le numérique et ouverte à tous. Son but ? « Donner leur place au culture et contre culture populaire, tout en comprenant et en faisant comprendre le numérique”.
L’exposition actuelle a été co-produite avec le Hartware MeidenKunstWerein (HMKV) de Dortmund en Allemagne.