Crise sanitaire du coronavirus oblige, Paris est vide cet été. Sans ses éternels touristes, qui font de la capitale une des villes les plus visitées au monde, Paris ressemble presque à un petit village calme. Paris Secret vous parle chiffres, et vous montre à quoi cela ressemble en photos.
En 2019, 38 millions de visiteurs ont arpenté les rues de Paris. Plus de la moitié de ces visiteurs étaient des touristes internationaux. La Ville Lumière attire les touristes à travers le monde, et se classe ainsi chaque année parmi les 5 endroits les plus visités de la planète. Mais cette année 2020 risque de changer la donne. Frontières fermées, pays en pleine seconde vague, voyageurs méfiants… Depuis le début de l’été, avec l’absence de touristes et le départ des Parisiens en vacances, Paris est donc anormalement vide. Comme une ville résidentielle au mois d’août, le trafic est calme, les transports sont largement inoccupés, et les rues sont silencieuses. Un exemple flagrant : la Tour Eiffel compte habituellement 80% de touristes étrangers pour 20% de touristes français. Cette année, c’est l’inverse. En se baladant dans les rues de Paris, une langue prédomine, habituellement presque effacée l’été : le Français.
Ainsi, sans les touristes, les monuments habituellement cachés par la foule peuvent être admirés librement. Les files d’attente se font rares, et les musées sont dégagés des milliers de visiteurs qui s’y pressent chaque été. Le Louvre, qui accueille normalement 9 millions de visiteurs par an, est un symbole de cette année 2020 bien particulière : les entrées se faisant sur réservation en ligne, la queue presque caractéristique de la pyramide du Louvre s’est effacée. À l’intérieur, restrictions obligent, la capacité est réduite. Même plus besoin de jouer des coudes pour admirer La Liberté Guidant le Peuple ou même La Joconde !
Une aubaine pour les Parisiens, mais aussi pour les visiteurs français.
Même scène à Montmartre, ou les rues bucoliques remplies de touristes en quête du charme qui fait Paris sont quasiment vides. Du côté du Sacré-Coeur, même constat. Les commerces sont vides, et les portraitistes, bouquinistes et autres artistes qui font vivre ces quartiers l’été regrettent l’absence des visiteurs. En effet, cette aubaine pour les visiteurs est un coup dur pour la culture parisienne. La SETE, société d’exploitation de la Tour Eiffel, estime par exemple à 9 millions d’euros les pertes liées au COVID-19.
Photo de couverture : Andrea Mantovani pour The New York Times.