Le 25 mai dernier, George Floyd, un homme Afro-Américain de 46 ans décédait étouffé lors de son interpellation par un policier blanc de la ville de Minneapolis, dans le Minnesota. Alors qu’il y a quelques jours, nous mettions en lumière les innombrables hommages d’artistes urbains rendus à George Floyd à travers le monde, voici que Banksy se joint au mouvement, dédiant une oeuvre inédite en sa mémoire.
Ce samedi 6 juin, c’est sur son compte Instagram que le plus anonyme des street artistes publiait un cliché de sa nouvelle oeuvre représentant le portrait d’une silhouette noire entourée de bougies, surplombé par le drapeau des États-Unis, sinistrement placardé sur un mur sombre. Dans une troisième photo, le britannique Banksy poursuit en écrivant ces quelques mots en blanc sur un fond noir, non sans résonance :
« Au début, j’ai pensé que je devais juste me taire et écouter ce que les Noirs avaient à dire sur le sujet. Mais pourquoi ferais-je cela ? Ce n’est pas leur problème, c’est le mien. Les personnes de couleur sont trahies par le système. Le système blanc. Comme une canalisation cassée qui fuit chez les habitants de l’appartement du dessous. Ce système défaillant rend leur vie impossible, mais ce n’est pas à eux de le réparer. Ils ne peuvent pas, parce que personne ne les laissera vivre dans l’appartement du dessus. C’est un problème blanc. Et si les Blancs ne le réparent pas, il faudra que quelqu’un monte et défonce la porte. »
Avec cette prise de position on ne peut plus claire, Banksy nous montre la voie. Car dénoncer ne suffit plus. Il faut prendre part au mouvement et élever les voix dans l’espoir que la fin tragique de George Floyd n’ait pas été vaine. Pour que plus jamais, un évènement comme celui-ci ne se reproduise.