Poupées instruments politiques, peintures aux influences franco-japonaises, armures nippones du XIIe siècle ou encore vastes projections contemporaines, voici 5 expos à ne pas manquer ce mois-ci.
Black Dolls
La Maison rouge présente une exposition insolite et engagée sur le thème de la question raciale aux États-Unis. Black Dolls réunit 200 poupées afro-américaines réalisées artisanalement entre 1840 et 1940 et près d’une centaine de photographies d’époque. La poupée est le reflet parfait de la société, l’enfant projetant sa réalité, ses peurs ou ses désirs sur sa possession de chiffon. Politique, la poupée conditionne les comportements de l’enfant, véhiculant des normes et des valeurs qui ne sont pas exemptes de sexisme et de racisme. Une exposition impressionnante, tant par la diversité de sa collection que par la marque qu’elle laisse dans nos cerveaux.
La maison rouge, 10 Boulevard de la Bastille, 75012 Paris
La photographie française existe… Je l’ai rencontrée
Un joli nom pour une superbe exposition de photo à la maison européenne de la photographie. Pourquoi s’appelle-t’elle ainsi ? Connaissance des arts explique : « Au tournant des années 1980, Jean-Luc Monterosso se rend à New York où il rencontre le conservateur de la collection photographique du MoMA. Lorsqu’il lui demande ce qu’il pense de la photographie contemporaine française, le couperet tombe : « It doesn’t exist ». Plus de trente ans après, et à l’occasion de son départ de la MEP, Jean-Luc Monterosso répond par une grande exposition sur la photographie française de 1980 à nos jours, qui prend la forme d’un récit très personnel et subjectif. »
Maison européenne de la photographie, 5-7 rue de Fourcy, 75004
Daimyo, Seigneurs de la guerre
Le Musée National des Arts Asiatiques Guimet, en partenariat avec le Palais de Tokyo, organise une exposition d’armures et attributs des puissants gouverneurs japonais de l’ère de Kamakura (entre le XIIe et le XIXe siècle) : les Daimyos. 33 armures fabuleuses, accompagnées de leurs ornements (textiles, casques et armes) et issues de collections françaises publiques ou privées seront présentées entre les deux musées.
Musée Guimet, 6 Place d’Iéna, 75116
Foujita, les années folles (1913-1931)
L’art de Foujita reflète sa vie : artiste japonais naturalisé français, ses toiles, douces et épurées, sont un très beau mélange d’influences japonaises et européennes. Plus d’une centaine d’œuvres majeures retracent le caractère exceptionnel des années folles de Foujita, lorsqu’il habitait Paris et côtoyait Montparnasse aux côtés de ses amis Picasso, Modigliani, Brancusi, Derain, Zadkine, Indenbaum, Soutine et Kisling.
Musée Maillol, 61 rue de Grenelle, 75007
Lutz Bacher : the Silence of the Sea
Le Groupe Lafayette ouvre une fondation pour l’art contemporain à Paris, et c’est Lutz Batcher qui a l’honneur d’en faire l’ouverture. Une artiste qui fait appel à la culture pop, aux romans de gare, au porno, aux livres de psychologie populaire, aux instantanés de paparazzis… « Le corps humain, la sexualité, le pouvoir et la violence sont des enjeux clés dans son œuvre, tout comme l’état actuel des choses et des êtres et la frontière ténue qui existe entre la sphère privée et la sphère publique », explique la fondation. Attention, l’exposition se termine le 30 avril !
Lafayette Anticipations – 9 rue du Plâtre, 75004
Photo de bannière : Black Dolls via le site de la maison rouge