Si la capitale avait l’habitude de perdre des habitants, 2020 a marqué une accélération de la baisse démographique de Paris. De son côté, le reste de l’Île-de-France gagne des habitants.
Probablement lassés de vivre en ville pendant le confinement, il semblerait que les Parisiens se soient lancés dans un exode hors de la capitale. En effet, les données démographiques de l’Insee pour 2020 révèlent que la baisse de population à Paris et l’augmentation du nombre d’habitants dans les autres départements d’Île-de-France s’est accélérée. Ainsi, sur les 10 dernières années, la Ville Lumière a perdu en moyenne 10 800 habitants chaque année, dont environ 12000 en 2020. Avant 2011, la capitale gagnait 14 000 habitants chaque année. Mais il semble que la hausse constante des prix de l’immobilier, avec une offre toujours inférieure à la demande, ainsi qu’une année marquée par la difficulté du confinement a eu raison de l’attrait parisien. L’espace et les meilleures opportunités de bien-être en Île-de-France et en province semblent désormais séduire plus que la ville.
La Seine-Saint-Denis, où la transformation d’anciens espaces industriels en logements a permis d’accroître l’offre du département, marque la plus grande augmentation de population. C’est d’ailleurs la plus forte augmentation de France. Le Val d’Oise, l’Essonne et la Seine-et-Marne ont eux aussi connu une explosion de leur population. Mais à Paris, quels quartiers ont été les plus délaissés ? Les 3 arrondissements ayant vus la plus forte baisse d’habitants entre 2013 et 2018 sont respectivement le 7ème, le 8ème et le 6ème.