Un crocodile dans les égouts de Paris, un vampire à Montparnasse, un barbier sanguinaire sur l’île de la Cité, un terrain maudit au cœur du Ve… Les histoires sur Paris courent et se transforment, saurez-vous distinguer le vrai du faux ?
L’affaire de la rue des Marmousets
La sinistre affaire de la rue Marmouset a eu lieu au XIVe siècle, au cœur de l’île de la Cité. Au coin des rues Marmousets-en-la-cité et Deux-Hermites, un barbier et son voisin pâtissier travaillaient ensemble pour produire les meilleures tourtes de Paris. Ensemble ? Oui, car le barbier égorgeait les clients qu’il jugeait potelés ou de chair tendre, avant de jeter leur cadavre à travers une trappe. Les victimes tombaient alors dans une cave commune aux deux commerces, où le pâtissier se chargeait de découper les meilleurs morceaux. C’est le chien d’un malheureux qui, en refusant de quitter l’endroit, sonna l’alerte. L’histoire raconte que la femme de la victime retrouva le chien et alerta la police, qui découvrit une cave remplie d’ossements humain et de chair putréfiée. Les assassins furent brûlés vifs et les maisons rasées.
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Le diable aux portes de Notre Dame
Les somptueuses portes de Notre Dame seraient-elles l’œuvre du diable ? On raconte que l’artisan en charge de réaliser la ferronnerie avait pris du retard, trop de retard pour finir les portes à temps. Pourtant, le jour de l’inauguration, les portes étaient ornées d’un travail d’une finesse incroyable… réalisé par une technique inconnue. Comment est-ce possible ? On ne le saura jamais, l’artisan a disparu une fois le travail terminé, emporté par son pacte avec le diable. On raconte même que les magnifiques portes n’ont pu s’ouvrir qu’à grand renfort d’eau bénite versée sur les poignées.
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Le fantôme de l’Opéra
Un terrible incendie ravage le conservatoire de musique de la rue Peletier, emportant avec lui le visage d’un pianiste et la vie de sa fiancée. Fou de douleur et de chagrin, l’homme se réfugie dans les sous-sols de l’Opéra Garnier où, caché derrière un masque, il consacrera sa vie à écrire une œuvre dramatique sur la mort et l’amour. Aperçu par des techniciens ou des artistes, on l’appelle le fantôme de l’Opéra car il rôde et se cache, volant de la nourriture et hurlant sa peine. On lui attribue même quelques incidents fatals : la mort d’une ballerine, d’un technicien, d’un client… On dit qu’aujourd’hui, personne ne veut entrer dans la loge nº5, celle qu’il occupait.
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Le fantôme des Tuileries
Le fantôme des Tuileries, aussi appelé l’Homme Rouge, était une silhouette qui apparaissait afin de prédire une mort prochaine et inévitable . À l’époque de la construction des Tuileries, un boucher fut assassiné sous l’ordre de la couronne pour des raisons encore inconnues (politiques ? secrets à cacher? vengeance?). Avant de mourir, l’homme jura qu’il reviendrait hanter les responsables de sa mort. La première victime de cette apparition funèbre fût Catherine de Médicis, à qui il prédit une mort « proche de Saint-Germain ». La reine fuit toute sa vie les lieux qui pourraient provoquer sa fin, obsédée par l’épée Damoclès qui la suivait partout. Finalement, sur son lit de mort, elle découvrit avec horreur que le prêtre à son chevet s’appelait Saint-Germain… L’Homme Rouge apparût également à Napoléon Bonaparte, Marie Antoinette et de nombreux rois maudits. Le fantôme s’est éteint lors de l’incendie qui dévasta une partie du palais des Tuileries en 1871. De nombreux témoins affirment l’avoir vu disparaître parmi les flammes. On en entendit jamais plus parler.
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Un crocodile dans les égouts de Paris
En mars 1984, les égoutiers de Paris se sont aventurés dans les entrailles de la ville pour y découvrir… un crocodile égyptien ! Les pompiers ont réussi à extirper l’animal qui résidait au niveau de Pont Neuf. Baptisée Eléonore, le crocodile vit aujourd’hui à l’aquarium de Vannes dans un décor rappelant les égouts parisiens, reconstitués juste pour elle. Elle fait presque 3 mètres de long… et serait probablement encore entrain d’errer dans les égouts parisien si on ne l’avait pas trouvé !
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La malédiction du 1 bis, rue de Bièvre
Peu avant la première guerre, un vigneron de Province hérita soudainement d’un petit bar parisien, suite au meurtre du propriétaire, poignardé derrière son comptoir. Le vigneron part sans tarder avec sa jolie femme vivre au 1 bis, rue de Bièvre.
Un jour, l’homme rentre et trouve sa femme attablée avec un gitan de passage. L’épouse semble envoûtée par la lecture des cartes et les mystères entourant le vagabond. Jaloux, le vigneron chasse violemment l’intrus à l’aide de son chien. Le gitan, vexé, pointe l’animal du doigt en murmurant des paroles incompréhensibles et s’en va. 3 jours plus tard, le chien meurt dans un gémissement de souffrance, pris par une maladie aussi inattendue que fulgurante.
Fou de colère, le vigneron jure de se venger : lorsque le gitan revient dans la taverne, le propriétaire empoigne un couteau et lui crie des menaces. Avec une sérénité effrayante, le gitan pointe l’homme du doigt, murmurant ses incantations mystérieuses, puis s’en retourne. Le vigneron mourut quelques jours plus tard, frappé du même mal que son chien… Les voisins ont affirmé avoir vu la jolie femme s’enfuir avec le gitan.
La maison est restée à l’abandon jusque dans les années 40, lorsque des soldats allemands de l’occupation y ont fait un contrôle… avant de mourir d’une maladie étrange et foudroyante. On fit raser la bâtisse, qui depuis reste un terrain vague envahi d’herbes folles. Incroyable, vu la valeur du quartier, que personne n’ose encore y construire ! Allez-vous promener dans la rue de Brièvre, en bord de Seine. L’endroit n’a toujours pas changé !
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Le vampire de Montparnasse
Au milieu du XIXe siècle, des corps sont retrouvés exhumés et mutilés dans les cimetières parisiens. C’est l’œuvre de François Bertrand, dit le vampire de Montparnasse, qui déterrait les cadavres pour assouvir ses fantasmes nécrophiles. Afin d’attraper le coupable, la police installe un piège dans le cimetière de Montparnasse. Capturé, François Bertrand comparait devant la cour martiale et se retrouve condamné à un an de prison pour violation de sépulture. La suite ? L’homme part à la guerre, se marie à son retour et écoule des jours tranquilles au Havre. Michel Dansel, auteur d’un livre à ce sujet, lui attribuera quand même deux violations de sépultures supplémentaires produites au Havre en 1864 et 1867.
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Photo de bannière : Jan Buchholtz via Flickr