Vous ne savez pas quoi acheter pour célébrer vos mamans ce dimanche ? Faites un saut à la Boutique Éphémère dans le Marais pour trouver le cadeau parfait !
La Boutique Éphémère, c’est une pop-up conscientisée qui souhaite changer notre manière de consommer en proposant des produits qui privilégient l’humain, l’unique, le savoir-faire, le circuit-court, les petites séries, le fait main…
Tous les deux mois, elle vous offre l’opportunité de rencontrer 30 à 35 créateurs indépendants en mode, design, accessoires, bijoux, enfant, beauté, végétal, papeterie, céramique, décoration, vintage, upcycling à la galerie Joseph 7 rue Froissart Paris 75003.
On a eu la chance de parler avec Fanny Roger, créatrice de « Léonie d’Aligre », une boutique de textiles exposée à la Boutique Éphémère ce week-end.
Comment est née Léonie d’Aligre ?
Léonie d’Aligre est née d’une passion, celle des textiles et d’une envie, celle de se lancer dans une activité artisanale. « Cette passion m’accompagne depuis l’enfance, je garde en mémoire des souvenirs très précis d’étoffes, de robes portées par ma grand-mère, d’un édredon à motif cachemire sur lequel je me vautrais à peine arrivée dans la maison de campagne de mes grands-parents… »
Chez Fanny, les tissus collectionnés avec soin s’accumulent avec le temps, chéris… mais inutiles. « Tout juste sortie de l’École du Louvre, j’ai traversé l’Ouzbekistan avec une amie à la recherche de suzanis (sublimes textiles brodés). Ils sont finalement restés dans des cartons pendant quasiment 15 ans… Au fil des années, j’ai acheté des tissus que j’ai accumulé mais je n’en faisais rien, à part les plier, les déplier et les stocker… »
C’est il y a à peu près un an, lors d’une pause professionnelle, que le déclic se fait : « Un soir, assise face à un tissu qui appartenait à ma grand-mère et qui me sert de nappe, tout s’est construit en quelques minutes : j’allais redonner une seconde vie, une nouvelle histoire à ces tissus sublimes que le temps magnifie mais qui sont malheureusement voués à l’oubli. »
Un retour vers le fait-main
Vous l’aurez donc compris, les tissus sont au centre du produit. Choisis avec soin et au coup de coeur, ils donnent vie à des séries très limitées : une fois que le tissu est terminé, la collection est complète !
« Je chine des tissus au gré de mes coups de cœur auprès d’antiquaires, vide-grenier ou lors de voyages. Je n’ai aucune logique commerciale dans mes achats. Si un tissu m’inspire, fait appel à mes souvenirs, à mes références artistiques … alors je l’achète. »
Certains produits sont également teints, pour les rendre encore plus uniques. Une nouvelle passion pour Fanny : » J’ai appris à teindre récemment. Cela me permet d’associer à ce projet ma passion pour la nature à celle des couleurs. La teinture naturelle est fascinante. Elle recèle une richesse culturelle et historique passionnante. Et elle éveille à l’infinie richesse du monde végétal. » Concernant les couleurs, elle permet d’obtenir une subtilité et une profondeur inégalée. C’est par ailleurs une alternative durable aux produits issus de la pétrochimie.
Concernant la couture, Fanny se charge d’une partie du travail, qu’elle fait à la main. En revanche, les housses de coussins sont cousues par un atelier d’insertion situé en région parisienne : l’atelier « Mode Estime« . « Ils sont fantastiques. Les valeurs défendues au sein de cet atelier sont en parfait accord avec les miennes. »
Un produit humain, éthique et responsable
Valorisé de beaux tissus n’est pas l’unique but de Léonie d’Aligre. La philosophie de la boutique repose sur trois valeurs de plus en plus répendues en France :
- Lutter contre l’uniformisation et le multiple.
- Imaginer et fabriquer de beaux objets, sensibles, uniques et durables.
- Montrer que réduire notre impact écologique n’est pas incompatible avec esthétisme et décoration.
« Sans ces paramètres éco-responsables et durables, je ne me serai jamais lancée dans cette aventure textile. »
« En tant que consommateur, nous devons prendre conscience de notre pouvoir et de notre responsabilité. Nous devons sortir de cette économie de surconsommation et du jetable. Je suis très attachée à la valeur affective, à la part sensible des objets qui nous entourent au quotidien. Mon travail représente une micro goutte d’eau mais je considère qu’il n’y a pas de petit geste. Nous pouvons tous être des « colibris », comme le dit si bien Pierre Rabhi .
En parallèle de ce projet artisanal, Fanny est cofondatrice d’une structure qui sensibilise aux enjeux d’environnement et de développement durable à travers l’art.
Où trouver Léonie d’Aligre ?
Pour le moment il n’existe pas de vente en ligne. En revanche, toute personne intéressée peut contacter Fanny Roger par mail via son site ou directement sur instagram. En plus de la Boutique Éphémère de ce week-end, Fanny participera à une autre vente de créateurs intitulée « Summer Market », les samedi 16 (11h-20h) et dimanche 17 juin ( 11h – 19h) organisé par le Pop Up de Stella 2 rue Turgot Paris, 75009.